L'actualité de la crise : PRIS À CONTRE-PIED, par François Leclerc

Billet invité

Visant tour à tour États et banques européennes, rien ne semble pouvoir interrompre la frénésie des agences de notation. Dégradation de note, maintien « avec perspective négative », ou « mise sous surveillance », le vocabulaire des graduations de peine est soudainement devenu familier. Suscitant les réactions de dirigeants politiques les critiquant comme étant « irrationnelles » et « incompréhensibles », estimant qu’elles adoptent des méthodologies liées à des « facteurs politiques », ne tenant pas compte « des fondamentaux », et que pour tout dire elles conduisent à considérer que « l’utilité des agences pour guider les investisseurs n’est plus avérée aujourd’hui ».

Tels sont en effet les mots empruntés par Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, que l’on connaît plus serein mais pas plus crédible quand il défend la solidité des banques françaises, dont il est selon lui « à la mode » de la mettre en cause.

Alors qu’il est attendu assez fiévreusement de Standard & Poor’s qu’elle dégrade ou non, et d’un seul coup de deux crans, la note de la dette souveraine française, les commentaires de son économiste en chef, Jean-Michel Six, marquent un tournant. « Une stratégie de retour à la croissance, qui doit forcément contrebalancer le redressement des finances publiques, c’est vraiment les deux jambes sur lesquelles l’Europe doit arriver à marcher » vient-il de déclarer, sans toutefois donner la recette permettant de concilier deux impératifs qui semblent dans la pratique assez contradictoires.

Cette nouvelle préconisation exprime l’inquiétude qui se répand alors que plus en plus de pays européens entrent en récession, une perspective encore présentée il y a peu par l’OCDE comme devant être légère pour l’Europe dans son entier, estimation que ne semble pas partager Standard & Poor’s qui évoque « une récession vraiment sévère ». L’austérité budgétaire soutenue et le maintien de la croissance ne font pas bon ménage, quand un resserrement du crédit bancaire se profile, atteignant l’économie. Accentuant le risque que la récession annule les efforts de réduction des déficits et de la dette ; impliquant que les créanciers soient mis à contribution si l’on veut y parvenir alors que l’on proclame le contraire.

Tout n’est que contradiction dans la situation actuelle, résultat d’une politique à laquelle les marchés croient de moins en moins, si l’on en croit les agences, qui sont à la fois leurs conseils et leurs interprètes. La nouveauté est que ce qui était prédit est en train de se concrétiser. La stratégie poursuivie a pris un nouveau coup dans l’aile, ce qui explique peut-être la virulence avec laquelle les agences de notation ont été mises en cause.

L’art de conjuguer des mesures de réduction du déficit et de relance a déjà fait l’objet de beaux assauts de rhétorique, notamment de la part de la directrice générale du FMI, qui n’ont jamais dépassé le stade des généralités. Mario Monti, le président du conseil italien, préconise que la lutte contre le déficit s’inscrive « dans une approche durable de long terme » et tente de donner corps à cette politique. Mais, sous la pression globale des marchés, dans un contexte marqué par l’échec de toutes les tentatives de créer un pare-feu financier au niveau européen, sa tentative actuelle a toutes les chances de tourner court et qu’il soit exigé de demander aux Italiens « plus de sacrifices », ce qu’il affirme vouloir éviter. L’Italie est déjà entrée en récession.

Ce n’est pas du prochain sommet européen, qui devrait se tenir début février prochain, que l’on pourra en tout cas attendre des éclaircissements. Il aura en priorité à son ordre du jour un gros morceau : le projet de traité intergouvernemental portant sur « l’union de stabilité budgétaire », dont la signature est espérée pour la fin mars. Herman van Rompuy a toutefois précisé que « dans un second temps, seront discutés les points qui n’ont pu être abordés lors du dernier sommet européen concernant l’économie, la compétitivité et l’emploi ». « En période de stagnation, de récession, il est important d’aborder ces questions » a-t-il commenté, tout en se gardant bien d’employer le terme de croissance ; celui de compétitivité étant un terme codé, qui renvoie à réforme structurelle du marché du travail. Voilà qui donne une idée de l’angle sous lequel la croissance pourrait être recherchée.

L’agence Fitch, toute aussi négative à propos de la situation actuelle, s’est exprimée sous un autre angle, en réclamant « un engagement plus actif et explicite de la BCE ». Cela a été l’occasion pour Jürgen Stark, économiste en chef démissionnaire de cette dernière, de prononcer un morceau de bravoure sur le thème « n’en demandez pas trop à la banque centrale ! », en rappelant comme si c’était un point de doctrine le mandat actuel de la BCE à propos de la stabilité des prix. Poursuivant à propos de la Grèce pour considérer qu’elle « se tire d’affaire trop facilement », car « il n’est pas acceptable de rejeter la faute sur les autres quand on a soi-même pas accompli ses devoirs ». C’est dire le niveau pénétrant d’analyse atteint par ce brillant économiste lorsqu’il s’érige en conscience morale !

On a beaucoup parlé de l’école de Chicago, de Milton Friedman et de Friedrich Hayek, et des ravages que l’application de leurs conceptions ont produit. Les économistes regroupés au sein de la place forte de la Bundesbank, et le courant de pensée qu’ils représentent, personnifié aujourd’hui par son président Jens Weidmann et hier par Alex Weber, marquent à leur tour l’époque de leur sceau. Ces doctrinaires rigides imposent leur vision en Europe et on retiendra d’eux aussi ce qu’ils auront détruit.

N’avalisant pas la politique suivie, réclamant maintenant une stratégie de retour à la croissance, les marchés semblent faire preuve d’un réalisme dont les tenants de l’école de la Bundesbank ne disposent pas, pas plus que les dirigeants européens qui ne s’en démarquent pas. Ces derniers sont pris à contre-pied !

360 réponses sur “L'actualité de la crise : PRIS À CONTRE-PIED, par François Leclerc”

  1. Chèr prof. Leclerc,

    Cela me fait penser au blocage du coté des conservateurs à Bretton Woods, contre la générosité universelle et non-raciste de Keynes.
    C’est dur pour le dire, mais l’attitude Allemande me paraît une copie de ce même aveuglement conservateur.
    Maintenant un Apartheid à l’allemande?

    Herren und Damen versus les non-Herren-und-Damen?

    Quand est-ce qu’on a entendu ce ton avant?

    Je propose que nous n’oublions pas cette leçon de Bretton Woods qui finalement a certainément tué Keynes, au moins psycholiquement.. que c’était bien sûr du racisme pur et clair qui évitait la fondation du Bancor et de l’International Clearing Union, le rève de Keynes et autres.

    Et surément pas dans cette nuit où nous avons tous perdu une âme merveilleuse.. symbole de la lutte contre l’Apartheid dans toutes ses formes.

    Bien à vous tous,

    Johan Leestemaker, Amsterdam

    1. La pensée des partisans de Friedman et de Hayek à certes fait faillite.
      Mais le keynésianisme est mort lui aussi. Non pas à cause d’un volontarisme des ultra libéraux mais parce que le système se dirigeait inexorablementt vers sa faillite, et ce dès les années 1970.
      J’ai écrit un article sur ce sujet qui a circulé sur le net (« Marx et Keynes » Commentaires de lecture du livre de Paul Mattick…)

      1. Oui, ça Nemo, vous pourrez le beugler tant que vous voudrez sur le net ou ailleurs, vous trouverez toujours des keynésiens pour vous expliquer que tout le barnum des trente glorieuses n’a jamais été authentiquement keynésien, comme des marxistes pour le bloc communiste durant 70 ans, comme des néo-libs pour les trente dernières années, comme des monétaristes pour la FED ou la BCE, comme des neocons pour les deux mandats de Bush, etc, etc.

      2. Je le beugle peut-être. Autant que je veux c’est pas sûr parce que certains n’aiment pas entendre ça, par exemple ceux qui croient croient encore au bancor. La vérité est là: la crise du capitalisme.
        Même si ça agace c’est une évidence. Aussi vrai que le bloc de l’est n’avait rien de socialiste et était sous la domination du capitalisme d’etat, qui a par ailleurs les mêmes fondements que le keynésianisme.

      3. Hep hep hep, captain, partez pas si vite en plongée profonde en eaux troubles, le Bancor a jamais été essayé, donc pas d’épilogue hâtif, au risque sinon de couler votre Nautilus par manque de cohésion structurale…

  2. Cette histoire de croissance ne fait rien d’autre que symboliser le mot doctrinaire d’un système sociétal en bout de course. Mécanisme de profit stupide qui, pour faire court – mais je crois réaliste, est représenté à ce jour par la main et le manche. Je veux dire par là l’axe City/Wall street qui, complètement aux abois, fait feu de tout bois afin de faire pencher une balance négative ailleurs que chez lui. Suivez mon regard.
    Ces gens sont tout sauf des gentlemen.(voir Ricardo)
    Ca ne veut pas dire que les autres, nous tous, ne sont pas de pauvres fétus, sans indépendance propre, emporté par le courant qui s’en est suivi après la victoire du capitalisme triomphant ; WW2, chute du mur de Berlin, Chine prise sans le même engrenage… comme presque tous.
    Il est important que des gens fassent un gros effort intellectuel, sincère, réaliste et honnête, afin d’anticiper une suite pas trop catastrophique.

  3. Essayons de les aider avec des axes de réflexion qui suivent leur logique (relancer la croissance pendant l’austérité):

    -se tourner vers des marchés extra-terrestres?
    -robotiser la demande?
    -rendre les amphétamines obligatoires en entreprise?

  4. « … en rappelant comme si c’était un point de doctrine le mandat actuel de la BCE à propos de la stabilité des prix. »

    Ce n’est pas « comme si c’était un point de doctrine » : c’est bien entendu un point de doctrine. Quel autre point de doctrine pourrait-il y avoir pour une banque centrale que d’assurer la stabilité des prix ? La Federal Reserve a également pour mandat d’assurer le plein emploi mais c’est une particularité qui lui est propre.

    En conséquence, ni Weidmann, ni Weber ne sont des « doctrinaires rigides » : dans l’affolement généralisé, ils défendent les seuls principes qui permettent qu’une banque centrale réponde encore aux commandes. Loin de « détruire », ils s’assurent que l’outil reste en état de marche. Nous devons leur être reconnaissants de garder la tête froide, alors que la plupart des autres dirigeants financiers ont simplement cédé à la panique ambiante.

    1. Voila François pris à contre-pied, lui aussi…

      Peut-on souhaiter que la BCE soit toujours en état de réponde aux commandes sans se demander aux commandes de qui?

      Les commandes politiques de la BCE ont été volontairement supprimées par les concepteurs, qui pensaient que la question de la monnaie ne relevait en rien du politique.

      Pas de politique dans la monnaie? Vraiment?

    2. Je pense également que la création monétaire serait l’ expression d’une fuite en avant, mais je n’accorde pas pour autant aux dirigeants de la Bundesbank le mérite d’avoir la tête froide en préconisant la disette financière pour les États et en s’opposant à toute restructuration de dette.

      Ils sont certes cohérents dans le cadre de leur propre conception monétariste, c’est bien à cette doctrine-là que je me réfère d’ailleurs, j’aurai du ajouter intangible.

      Le sort réservé à la dernière décision de la BCE – le financement de l’achat par les banques d’obligations souveraines pour stabiliser le marché – me semble montrer qu’elle n’est plus aux commandes: elle maintient seulement le système bancaire le nez hors de l’eau, pas d’avantage.

      Chacune des grandes banques centrales occidentales tente à sa manière de faire face, mais toutes sont aussi désarmées. C’est une des expressions de la crise.

      1. Je suis parfaitement de votre avais.
        J’ajoute que cette façon d’être « désarmées » des banques centrales vient du fait qu’elles émettent une monnaie dont la gestion leur échappe très largement.
        En effet, que penser d’une situation où la monnaie est émise pour ne pas circuler dans une proportion supérieure à 90% de la masse émise?
        Une telle monnaie n’est pas monnaie, et l’économie doit « bricoler » et tenter de survivre avec une monnaie qui ne circule guère et qui devient valeur refuge.
        On demanderait aux banques centrales de gouverner un paquebot qui est bloqué dans des récifs rocheux.
        Si la banque centrale émettait une monnaie qui circulerait inconditionnellement, il n’y aurait plus de problèmes pour contrôler à la fois l’inflation ou pour éviter éviter des défauts de paiement.
        Mais, pour ce faire, il faut enfin produire une théorie de la monnaie cohérente.
        Car une monnaie qui serait à la fois moyen d’échange et réserve de valeur n’est pas cohérente, ne l’a jamais été.

    3. Imaginons que quelqu’un a consacré beaucoup d’efforts à mettre en place, pour sa maison située en zone aride, un système sophistiqué de gestion de l’eau (récupération de la pluie, recyclages, etc…). Chaque litre d’eau, précieux, est géré comme tel.

      Survient un incendie. Est-il rationnel de s’en tenir à une politique de gestion parcimonieuse de l’eau? Est-ce vraiment « garder la tête froide »? Ne s’agit-il pas alors, comme le dit François, de rigidité doctrinale inopportune?

      Je comprends bien qu’émettre de la monnaie sans création de richesse correspondante est une mauvaise pratique, qui peut conduire à l’inflation, voire l’hyper-inflation. Mais dans la situation tragique qui se met en place, cette inflation est-elle vraiment la menace la plus grave? Si elle reste maitrisée, « l’euthanasie du rentier » est-elle si condamnable? N’y a-t-il vraiment rien entre l’hyper-inflation et la politique actuelle de la BCE?

      1. @ Marc Peltier

        Imaginons maintenant un instant que le feu soit d’origine chimique, et qu’en réalité, il faille utiliser de la mousse sous pression pour le circonscrire, l’eau ne faisant qu’attiser les flammes sans réduire la portée de l’incendie.

        Voilà où nous en sommes.

      2. Bien trouvée, votre réponse, Julien! 😉

        Pour autant, j’aimerais comprendre pourquoi un peu de souplesse attiserait l’incendie… Les anglais, par exemple, ne sont pas mieux lotis quant à la dette (loin de là!), mais ils ne semblent pas menacés de façon aussi imminente…

        Pour le dollar, je sais, c’est différent.

      3. Marc Peltier, vous nous dites que l’Angleterre n’est pas menacée de façon imminente, certes, mais c’est uniquement parce-que le sujet du moment est l’hyper-endettement des États mais aussi le pendant collatéral de ce sujet chaud : les bilans bancaires ou assurantiels de la zone euro chargés de cette désormais mauvaise dette. L’Angleterre partait de bas en terme d’endettement public et son augmentation massive (et combien plus si l’on tient compte des garanties publiques sur le secteur bancaire ! ) ne lui a pas fait atteindre aussi sec les plafonds de solvabilité touchés par la zone euro. Mais c’est la BOE qui détient désormais 25 % de la dette du royaume et les banques anglaises (comme américaines d’ailleurs) ne mangent que parcimonieusement de ce pain souverain là, z’ont assez de chats à fouetter avec la dette privée… contrairement aux banques et assurances européennes… Les fonds de pension n’en parlons pas, tout le monde s’en fout, pas assez risqués systemiquement sans doute… Sauf qu’au Royaume-Uni c’est 30 % de la dette souveraine qu’ils ont dans les poches les retraités ou futur retraités angliches… Suis pas certain qu’elles augmentent avant longtemps les pensions… s’il en reste.
        Et rappelez moi l’inflation anglaise ? 5 % non ? Et le taux des emprunts d’État 10 ans ? 2 %, comme les Bunds allemands, non ? Doit y avoir plein de clients… Croissance ? Chômage ? Huh ?
        « Pas de menace imminente… », j’sais pas, mais la ruine, elle, elle est pas imminente, elle est patente, y compris avec une BOE conciliiante et pour ainsi dire keynésienne à la lettre…

      4. @ Marc
        Est-ce si condamnable?
        – L’euro n’est pas monnaie de réserve. Cela change tout. Nous ne pouvons pas nous autoriser ce que les US peuvent se permettre. Sans parler du fait que cecla revient indirectement à ce que tout le monde participe au paiement de la dette de tout le monde, et nous n’en avons pas les moyens.
        – Mais admettons: Le problème, ce n’est pas juste « l’euthansaie patrimonaiale du rentier », c’est « l’euthananasie tout court des pauvres ». Imagine t-on les prix augmenter en mê-me temps que les exclus? Ce serait là semer les graines de l’extremisme et/ou de la guerre civile. Et ils le savent.
        Vous parlez de l’Angleterre? Justement. La haine croît. Chaque jour davantage. De plus en plus franche. Et le pire est à venir.

      5. AntoineY, ok pour le diagnostic de l’Angleterre, par contre l’euro est bien encore une monnaie de réserve, c’est même la seule « autre » monnaie de réserve (20 % je crois contre 60 % en $), considère seulement le montant de dettes souveraines détenues hors zone euro…

      6. @vigneron

        Au 30 juin 2011 l’euro représentait 26,7% des réserves de change en progression de plus 20 % en un an.
        Le dollar continuait de reculer à 60,2 %, au plus bas depuis 1995.
        Livres sterling : 4,2 % (désormais insignifiant…)
        Yens : 3,9 %

        En un peu plus de 10 ans l’euro s’est imposé comme 2em monnaie de réserve mondiale.
        Pour mémoire le dollar est devenu la monnaie officielle des USA en …1792… Et pourtant il parait que chez nous les choses traînent…

      7. Ouais Serge, exact, plus d’un quart des réserves mondiales, elles-mêmes en augmentation à cette date et d’après le FMI, à 10 000 milliards de $ (dont un ⅓ pour la Chine, dont un quart en € là encore contrairement aux prévisions catastrophistes du FT en 2010…), soit grosso-modo 2 000 milliards € au total, probablement investis en obligations souveraines de la zone €… Ça ferait combien en Francs Français ces 2000 milliards de réserves en € ? 13 000 milliards et des prousts ? Non, zéro aujourd’hui…

    4. La mission de la BCE est de « stabiliser les prix EN EUROS ». Donc elle est autant de sauvegarder la monnaie Euro que de stabiliser les prix. A force de trop se focaliser sur la seconde partie, elle va tout manquer. Si l’Italie fait défaut, l’euro s’écroule.

      1. Stabiliser les prix ….la BCE ? ce qui est étrange c’est que tout augmente au niveau des péquenots lambda !

        cordialement

      2. Si l’Italie fait défaut, les détenteurs des titres perdent le défaut.
        Vraisemblablement, cela entraine un domino mondial aux effets ravageurs.

        Mais le lendemain, sauf décisions politiques, l’euro est toujours là.

    5. La mission de la BCE est aussi et surtout de sauvegarder la monnaie unique. A ce titre, elle ne fait pas son boulot. Sans création monétaire, un défaut est inenvisageable sans entrainer le chaos et chacun sait ici que le défaut est un des principaux facteur de sortie de crise. Attendre que nos dirigeants se mettent d’accord pour discuter d’un nouveau système monétaire est illusoire. IL faut que certains prennent la main et forcent cette discussion. L’Union me paraît être armée pour, si justement elle met au placard les idéologues monétaristes qui sévissent au sein de la BCE, entre autres…

      1. La mission de la BCE est clairement définie. Elle ne peut en aucun cas jouer un rôle politique. Et c’est bien ainsi.

      2. @Germanicus

        La BCE joue précisément en ce moment un rôle politique en dehors de tout contrôle des électeurs, c’est bien le problème. Il est temps qu’elle redevienne un outil au service de l’économie comme la finance en général…

      3. @ Germanicus

        Qu’est-ce qui est « politique », qu’est-ce qui est « économique » ? C’est la même matière. Ou voyez vous une distinction ?

    6. Certains, comme Krugman qu’il est difficile de qualifier d’imbécile, est d’avis qu’en situation de trappe à liquidité (grosso modo, tant que le PIB est largement en-dessous de la capacité réelle de l’économie), il n’y a pas de risque d’hyperinflation quand on utilise la planche-à-billet:
      http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/10/09/is-lmentary/

      Paul et/ou François, que pensez-vous de son argument? Il ne semble pas reposer sur l’hypothèse que la monnaie dont on parle est une monnaie de réserve, et donc devrait s’appliquer aussi bien à l’euro qu’au dollar.
      Egalement, le Japon est un exemple qui corrobore la thèse de Krugman: le yen n’est pas une monnaie de réserve, et la planche à billet japonaise qui a fonctionné à plein n’a même pas vraiment réussi à contrecarrer la déflation.

      Dans ce même ordre d’idée, lire aussi la solution de Skidelsky: http://www.project-syndicate.org/commentary/skidelsky48/English
      En résumé: faire tourner le planche à billet + programme d’investissement dans les infrastructures devrait permettre de sortir de la crise à court terme (détente sur les taux) et soutenir la croissance à long terme, seule condition pour envisager de dégonfler la dette, hors défaut.
      Y a-t-il une chance que cela « marche » (disons, pour les 10 années qui viennent) si la volonté politique pour appliquer un tel programme était là?

      1. S’il y a un enjeu à cette crise, c’est certainement de remettre à plat ce qui en a été la cause profonde pour le corriger. Au vu de sa profondeur et de sa dynamique, avoir comme objectif de faire repartir la machine comme avant est illusoire, quelque soit le mécanisme choisi.

      2. Il me semble que vous éludez un peu la (ou les) questions:
        1) la question de l’inflation/hyperinflation. C’est une question technique simple: est-ce que faire fonctionner la planche à billet en Europe comme la FED le fait aux US comporte un risque d’hyperinflation. Krugman a déjà répondu au moins 100x « non » à cette question, avec des arguments convaincants. Paul et vous dites « oui », mais il me semble avec beaucoup moins d’arguments. Pourriez-vous expliciter les vôtres, et les discuter en face de ceux de Krugman?
        2) concernant la solution proposée par Skidelsky et en philigrane aussi par Krugman, cela ne peut pas être balayé aussi facilement que vous le faites. Paul Jorion répète souvent qu’on ne peut pas imprimer des billets sans créer de la richesse correspondante en contre-partie. Or si vous imprimez de la monnaie, et qu’avec cela vous contruisez des infrastructures utiles, ou vous faites de la recherche utile (plutôt que, disons, rembourser les dettes, ou payer des vacances de luxe perpétuelles à une petite minorité), cela ne semble pas interdit par l’argument de Paul.
        3) De manière plus générale, faire fonctionner la planche à billet pour financer des choses utiles à long terme de manière à relancer la machine industrielle et pouvoir rembourser les dettes, ce n’est pas incompatible avec la « remise à plat du système » que vous appelez de vos voeux et qui comprendrait: interdication de la spéculation, allocation universelle, réorganisation juridique des sociétés privées, abolition des paradis fiscaux, mise en place d’une taxe carbone, refondation de la démocratie, constitution pour l’économie, nouveau bretton woods. Est-ce que votre argument est alors « on peut le faire, mais ce ne sera certainement pas suffisant, et on aura une crise similaire 10 ans plus tard? ».

  5. On peut se poser une petite question sur la méthodologie européenne et celle des USA:
    Obama refinance l’Etat Féréral pour 1000 milliards de dollars. (Je sais, Jorion n’est pas d’accord, mais pour sauver sa peau, tous les moyens sont bons, le Titanic coule, on en est plus à revoir ses plans pour l’améliorer, il faut penser au canot de sauvetage)
    Les principes économiques ne sont pas les memes outre-atlantique?
    L’agence Ficht, Fisc, Flouze,Fichtre ou je ne sais quoi, ne dégrade pas les USA?
    Franchement c’est quoi un économiste comme Six? Un guignolo qui se prens pour un As?
    Ma thése d’une stratégie politique d’une attaque contre l’euro me semble fondée. L’euro est meme attaqué de l’intèrieur, grace à des pions bien placés. Dont il est inutile de citer les noms, puisqu’ils sont les acteurs du billet de François Leclerc!
    Les guignolos, il les a sous les yeux!
    Sauf Christian Noyer qui semble se rebiffer…S’il continue, il va pas faire la carrière du spécialiste du retournement de veste et d’avaleur de chapeau comme Trichet. Vive Charlemagne qu’il disait! C’est ça, tiens fume l’escroc!
    Le spectacle de la bétise me rends agressif. Désolé, je vais me coucher tiens….

    1. Ce n’est pas sérieux : le dollar s’écroule à la suite si l’euro disparaît. Le fait que le sort de l’euro préoccupe davantage à Washington qu’à Bruxelles ne révèle pas une manœuvre mais une inquiétude justifiée devant l’incurie et l’inefficacité des Européens.

      Le chauvinisme et la paranoïa dans la bouche des dirigeants sont les symptômes de la dégradation de la situation. Pas des méthodes d’analyse.

      1. Le dollar s’écroule peut-être… Mais ils ont les moyens de changer les règles du jeu. Moins qu’hier certes, mais quand même… Sur ce coup je vous trouve naïf.. Les ricains ont tout intérêt a ce que ça pète en Europe en premier. Et c’est ce qui va se passer. Les anglais Itou. Du poker menteur. Ensuite, c’est une autre histoire….

      2. Hum…
        Vous avez vécu longtemps aux US, moi aussi. Où sont les chauvinistes et les paranoïaques ? Pas certain que ceux qui dénoncent cette volonté de nuire à la zone euro soient dans le faux.
        Si la zone euro s’en sort comme elle l’a décidé, ce qui ne pourra évidemment que se faire dans la douleur (après tout dépend de qui…), le dollar s’écoulera de toute les façons, car il ne repose sur rien de solide, si ce n’est une banque centrale qui croule sous le poids de ces créances irrécouvrables et une population qui est à l’agonie.
        Où est l’incurie et l’inefficacité ?
        L’intérêt des US et de la GB est de faire en sorte que la BCE suive la voie de leurs banques centrales et la pression va être de plus en plus forte.
        Ce qui ne serait pas sérieux serait de le nier.

      3. Etes-vous certain de ce que vous avancez ? Moi pas…

        A washington ceux qui sont inquiets sont les détenteurs de CDS au premier chef, et ensuite ceux avec des positions en levier.

        Et puis, soyons optimistes, si ça casse bien sauvagement, ce sera l’occase de prendre les banquiers à la gorge. Et ne plus les lâcher. La leçon de 2008.

      4. Bien sûr ! Mais si on prends pour hypothèse (très vraisemblable) que vous avez raison dans le fait que le système est à bout de souffle. D’autres que vous, aux plus hauts postes des USA, en ont sûrement également fait le constat mais leur situation ne leur permet pas de le dire. Dans ce cadre, leur tâche revient à gérer l’écroulement du système. L’idée peut alors de faire porter la responsabilité de l’écroulement du système sur les autres et dans ce sens alors de faire en sorte que l’Europe soit le premier domino à tomber.

      5. Je suis d’accord avec les autres intervenants. Vous nous faites une crise similaire à celle de la prime des 1000 euros j’ai l’impression. Je crois en effet que les américains n’ont pas vraiment intérêt à ce que l’euro s’écroule en terme économique, mais sur le plan géopolitique, rester debout ne serait-ce qu’un petit moment après l’Union, c’est pourvoir mettre la responsabilité de la faillite du système sur le dos des européens et pouvoir se permettre de redéfinir les règles du jeu une nouvelle fois en leur faveur. Le Nouveau Bretton Woods ne peut venir que d’une émancipation de l’Union et d’une implication de la Chine.

      6. C’est vrai ça Jorion ! Écoute un peu les zavizavizés du club des Stratèges réunis du dimanche à l’heure du thé dansant. Les cadors du Département d’État, du Pentagone, de la Trilatérale et de Wall Street peuvent se faire du mouron, y doivent se faire aux brailles les cocos si la NSA leur communique les visions de nos amis réunis du club de belote et du cercle de géostratégie avancée… Ces gaillards là lisent dans leur jeu avec dix coups d’avance… Prends en donc de la graine, Jorion ! c’est pas compliqué, c’est le paradigme de la dinde de Noël : qui va faire la dinde farcie aux marrons ?
        Convives grimés en dindes (dites dindes « Hou Esses ») et dindes authentiques (dites « dindes tout court » ou « Hou Euhhh ») sont rassemblés dans le bâtiment d’élevage et le jeu consiste, par moult tractations, coups de Jarnac, complots, traités, traitrises, fausses alliances, coups de bluff, démonstrations de force, guerres de diversion et coups de Trafalgar divers, à savoir qui gagnera et finira à la table du dîner de Noël et qui perdra et finira sur la table du banquet de Noël, dressée pour l’occasion au beau milieu du poulailler à dindes. Le poulailler à dindes flambe et les issues sont bloquées ? Bah, fariboles, le jeu continue, rien n’va plus…

      7. Oh pardon, Béru ! J’avais omis votre Panzer-argument :

        (pour les USA) sur le plan géopolitique, rester debout ne serait-ce qu’un petit moment après l’Union, c’est pourvoir mettre la responsabilité de la faillite du système sur le dos des européens et pouvoir se permettre de redéfinir les règles du jeu une nouvelle fois en leur faveur.

        Que voulez qu’il soit humainement possible de rétorquer à telle fulgurance ? Je ne puis que m’incliner respectueusement…
        Ps : resservir les plats réchauffés de l’histoire, même à la sauce soft-cuisine moléculaire, c’est pas du meilleur goût, surtout venant d’un eurosceptique convaincu. Mais pour le Bretton Woods de Keynes et White, arrête moi si j’me trompe, mais les USA étaient debout et bien debout, quand leurs allies de l’ouest étaient couchés et bien couchés, non ? Certes l’URSS était bien debout elle aussi, en face, comme les BRICS aujourd’hui mais en beaucoup plus fringant. Mais explique moi pourquoi ils voudraient provoquer la chute de leur plus fidèle allié, l’Europe, entraînant immédiatement celle de la GB et la leur ? Pour arriver plus fort à la table de négo face à des BRICS au genou à terre ? Arrête le délire géopolitique, ils comptent juste sur une Europe malade à crever pour faire le max d’effort afin de maintenir le statu quo et soutenir avec eux les murs de carton-pâte du village Potemkine. Et retarder d’autant l’échéance qu’ils savent inéluctable d’un nouveau Bretton Woods. La seule alternative qui tienne encore avant cette échéance pour les US c’est : guerre ou pas guerre ? Pour un Gingrich et l’équipe de néo-neocons qui est derrière lui, j’ai peur qu’on ait la réponse, d’autant que le terrain est maintenant dégagé en Irak. Pour l’administration Obama bis, qui vivra verra…

      8. @Nicks

        Bien vu pour San Antonio’Style!

        J’ai lu toute la collec’ Fleuve noir de mon frangin quand j’étais ado, j’avais pas fait le rapprochement avec le monde du Pinuche, du Béru et de la Félicie!

        Vigneron t’as plagié le personnage du commissaire? 😉

      9. ils comptent juste sur une Europe malade à crever pour faire le max d’effort afin de maintenir le statu quo et soutenir avec eux les murs de carton-pâte du village Potemkine.

        La seule alternative qui tienne encore avant cette échéance pour les US c’est : guerre ou pas guerre ?

        Ben oui, tu comprends donc bien pourquoi ils veulent le QE de la BCE, conséquence immédiate des évènements militaires: retour au refuge des capitaux, relance du complexe pétro-militaro-industriel, et nous là-dedans? Faut donc pas leur faciliter la tâche, non?

        Obama ou autre c’est kif-kif sauf les lobbyistes, à moins que tu ne crois encore à l’indépendance des politicards.

      10. peut-être une bête question, mais j’aimerais comprendre pourquoi : « le dollar s’écroule à la suite si l’euro disparaît ».

        « mais une inquiétude justifiée devant l’incurie et l’inefficacité des Européens » OK, mais Washington a-t-il une solution ? Une refondation du capitalisme, une belle sortie du cadre ?

      11. @Vigneron

        Un euro fringant , ce serait un plus pour les négociations ? Cela dit, vous avez raison, l’Union a toujours été tellement atlantiste qu’elle s’arrange pour la détruire toute seule, sa monnaie unique. Mais bon, avec un petit coup de pouce des agences, on peut avoir le double effet kiss cool : un QE plus l’austérité. Tout bénéfice pour le secteur financier. Si ça explose, l’effondrement sera du à ces gauchistes d’européens et le complexe militaro-industriel pourra se frotter les mains. Faut arrêter la chopine Vigneron, la vérité n’est pas toujours dans le vin…

      12. Nicks, y’a une question que je me pose épisodiquement en lisant ton genre de prose : ça fait quel effet d’avoir le premier pilier de bistrot venu, lecteur exclusif, au mieux, de Bilto et gavé de séries US qui pense et cause exactement comme soi ? On se dit qu’on est tout plein à penser la même chose et donc qu’on a tout bon, huh ? Et quand S&P dégrade la signature US, on se dit « putain ! encore un coup d’la CIA et du complexe militaro-industriel uhesse ! dans six mois ils dégradent l’Europe ces enflures ! sûr ! ils l’ont dit dans Bilto et c’était annoncé en crypté dans l’épisode 777 de X Files ! et confirmation papale ! Bigard l’a dit aux Grosses Têtes ! Te dire si c’est sûr mon colon ! »
        Ps : vais te dire le fond de ma pensée, c’est pas les ricains qui commandent le bazar chez ceusses de S&P, non non, faut avoir vu l’épisode manquant de X Files pour être des initiés qui savent le fin mot de l’histoire… comme moi…l’épisode 999… c’est des body-snatchers venus de Gliese 581g. à moins de 20 années lumières qui tiennent la boite dans leurs sales pognes… motus surtout, hein ? secret défense…

      13. Ce n’est pas sérieux : Si austérité il y a dans l’ensemble de la zone euro, l’économie entrera en récession.

        Ce n’est pas parce que les financiers calculent à un coup sans la moindre vision des implications multiples des coups qu’ils jouent qu’on peut dire qu’ils ne jouent pas les dits coups.

        Ceci ne préjugeant pas de la réalité d’une « attaque » contre l’euro.
        Et il peut y avoir aussi des phénomènes « involontaire » ou « inconscient » (c’est souvent bien de détourner l’attention sur d’autres problèmes que les siens, surtout quand ceux qui détournent l’attention veulent eux-mêmes ne rien voir).

      14. @Vigneron

        Parce que vous vous fréquentez le bar du Hilton du coin peut-être ? Vous avez vos entrées dans les services secrets du monde entier ? Savoir manier l’argot et parler haut ne suffit pas à m’impressionner, il va falloir trouver autre chose, d’autant plus qu’on trouve plus souvent ce genre de langage dans le troquet du coin, ce qui la fout mal pour un gars qui si j’ai bien compris se veut parler d’un peu plus haut en se dressant sur ses ergots.

        Il ne vous aura pas échappé que la dégradation des Etats-Unis, par une seule agence, qui n’a pas été suivie, n’a eu aucun effet, pour cause d’ailleurs, puisque le dollar est encore le coeur du système. Sans doute S&P a du chercher de la crédibilité et s’est vite aperçue que personne ne lui en demandait. Les autres n’ont pas bougé…

        Pour vous avouer également le fond de ma pensée, je ne crois pas au complot direct, bien davantage aux convergences d’intérêt et à leur possible instrumentalisation, plus ou moins contrôlée en effet. Reste tout de même que sur ce blog, nos hôtes ont parlé de guerre des monnaies. Faut-il en conclure qu’ils fréquentent eux même ponctuellement le tabac d’en bas ?

        Quand ailleurs, le cercle des vertueux de l’Europe allument les agences au lance-flamme pour éviter de parler des absurdités qui sortent des conseils européens, n’ont pas peur de sortir la thèse du complot et l’anglophobie quant tout autre qui critiquerait un peu la rigidité allemande se fait parquer comme xénophobe, je remets les mécanismes de la crise en perspective pour leur conseiller de traiter les causes plutôt que les symptômes. Alors votre sens de la nuance, merci bien, mais j’ai ce qu’il faut.

        Quand d’aucuns se permettent de traiter Paul Jorion de prophète, ils utilisent à peu près la même méthode que la vôtre en comparant le contradicteur à un allumé planté sur une chaise et vociférant la fin du monde sur une place publique. Ca n’en fait pas un argumentaire. Quand vous vous décidez à sortir le vôtre, force est de constater qu’il n’est pas moins recevable qu’un autre, mais pas plus.

        Pour répondre à votre question donc, je crois que vous êtes bien plus à même que moi de savoir ce que ressens un amateur du petit blanc matinal…

      15. Nicks-Philippulus,

        il ne vous aura pas échappé que la dégradation des Etats-Unis, par une seule agence, qui n’a pas été suivie, n’a eu aucun effet, pour cause d’ailleurs, puisque le dollar est encore le coeur du système. Sans doute S&P a du chercher de la crédibilité et s’est vite aperçue que personne ne lui en demandait. Les autres n’ont pas bougé…

        Je crois que le lecteur de Bilto Magazine en sait plus que le prophète à tromblon national… Qu’est-ce que s’était permis de rajouter S&P au mois d’aout, au moment de la dégradation de la note US ? Que la note de la France et de la GB, « du point de vue présent » n’étaient pas sous la menace d’une dégradation dans les deux ans (dixit Kraemer, directeur de la notation Europe au quotidien… Hanselblatt…). Tain ! Des rois du billard à trois bandes ces Agences, hein ? Elles vous en font voir ces garces ! Ficelles qu’elles sont ces mégères inapprivoisées, pas vrai ?
        Et alors comme ça Fitch et Moody’s n’auraient pas suivi l’avis de la grande soeur sur les US ? Mon pote Richard « moins l’quart » le turfiste m’avait pourtant affirmé que Fitch s’était résignée finalement comme Moody’s à mettre la note US en perspective négative au mois de novembre… Me serais-je fait enfumer par Ricard moins l’quart ? Mais à qui peut-on faire confiance, cher ultralucide de mes deux ? A vous, bien sûr, je sais, je sais… Il n’est besoin que de parcourir vos volumineux traités d’analyse géopolitique de quatre lignes… Je ne résiste pas à la tentation d’en illuminer mon piètre poste…

        l’Union a toujours été tellement atlantiste qu’elle s’arrange pour la détruire toute seule, sa monnaie unique. Mais bon, avec un petit coup de pouce des agences, on peut avoir le double effet kiss cool : un QE plus l’austérité. Tout bénéfice pour le secteur financier. Si ça explose, l’effondrement sera du à ces gauchistes d’européens et le complexe militaro- industriel pourra se frotter les mains.

        C’est beau et visionnaire comme… comme… comme du Gilbert Montagné ! j’vois pas mieux comme hommage. « Sous les sunlights des tropi-i-iques….« 

      16. @Vigneron

        Décidément, vous ne savez faire que du San Antonio de bistrot. Désolé, si vous voulez qu’on vous prenne un peu au sérieux soit vous dites qui vous êtes (ce qui ne garantit rien), soit vous commencez à vous calmer et à montrer l’exemple en déroulant un argumentaire un peu plus étoffé. Bien entendu, au plaisir de lire vos précis de géopolitique. Je ne sais pas pourquoi, mais vous me faites penser à un Attali qui en aurait marre de parler comme à la Cour : prétentieux, bouffi d’orgueil, girouette et plantage à tour de bras.

        Encore une fois, je ne dis pas qu’il y a complot. Je dis que les convergences culturelles ont la peau dure et toutes les agences, y compris Fitch, sont d’obédience anglo-saxonne, avec le petit substrat idéologique qui y est associé et qui n’est sûrement pas négligeable dans la « méthodologie » employée. Je vous rappelle aussi que dès la dégradation de S&P, il y a eu comme un recadrage aux Etats-Unis, du genre sérieux. Je ne sais pas s’il y a un lien de cause à effet…

        1. Nicks, pour faire simple, tentons de répondre à la question suivante : si les agences de notation avaient été européennes ou thaïlandaises, leurs décisions auraient-elles été différentes ?

          Comme la réponse est évidemment non, on peut passer au point suivant.

      17. @Julien Alexandre

        Je ne vois pas comment la réponse serait si évidente. L’agence chinoise a un comportement un peu différent des trois autres non ?

        1. Ah oui, mais Nicks, pour vous paraphraser, l’agence chinoise, elle a certainement…

          le petit substrat idéologique qui y est associé et qui n’est sûrement pas négligeable dans la « méthodologie » employée.

          😉 Sérieusement, à part un coup d’avance sur les autres, elle a quoi de différent Dagong ?

      18. Sérieusement, à part un coup d’avance sur les autres, elle a quoi de différent Dagong ?

        Ben elle est dirigé par le Parti Communiste Chinois, ce qui lui permet de sortir les conneries néolibérales les plus crasses sans être inquiétés…

      19. @Julien Alexandre

        En préambule, je tiens à dire que je ne vais pas me mettre à défendre une agence de notation quelle qu’elle soit. Mais il semble tout de même que la version chinoise tape un peu plus fort sur les Etats-Unis que ses homologues anglo-saxonnes.

        Enfin, il y a tout de même des enjeux géopolitiques derrière tout ça. On ne peut pas les évacuer d’un revers de main. Je ne les saisis peut-être pas très bien, mais ne pas en tenir compte, c’est je crois se couper d’une certaine réalité. C’est en cela que je trouve Paul Jorion parfois un peu naïf, par la recherche d’un consensus mondial qui viendrait un peu de l’action du saint esprit. Je vois bien les risques des polarisations, mais je vois aussi celui de ne pas avancer de peur de heurter tel ou tel, en laissant la mécanique en roue libre se diriger tout droit vers le mur.

      20. @Julien Alexandre

        Nicks, pour faire simple, tentons de répondre à la question suivante : si les agences de notation avaient été européennes ou thaïlandaises, leurs décisions auraient-elles été différentes ?

        Comme la réponse est évidemment non, on peut passer au point suivant.

        Vous faites la modération, les questions et… les réponses.
        Attention à la prochaine marche 😉

    2. Le refinancement de l’Etat US se passe au niveau des bons du trésors n’est-ce pas ? S’il y a inflation c’est à ce niveau, à savoir une dévaluation de ces bons, une moindre appétence des marchés pour ces produits (obligations…) en trop grand nombre.

      Mais ce n’est pas une machine a détruire le dollar, la preuve c’est que nous sommes toujours là, après QE 1, 2, etc. Et sinon ce serait déjà la faillite. L’argent liquide, la liquidité si elle ne submerge pas l’économie, disparaît dans ces fameuses « trappes ». La concentration du capital évite l’inflation, la hausse des prix. Donc on gagne du temps.

      L’attaque contre l’euro est justifiée car les allemands en refusant à la BCE d’agir vont nous conduire au désastre très rapidement. Donc c’est ça et effectivement les agences ont raison, et elle sont encore trop bonnes.

    3. Izarn, quand on en est arrivé à jucher l’inénarrable sous-fifre du capitalisme financier à la française, le très balladurien, le très inamovible énarque gouverneur de la BdF, le très consensuel chairman de la BRI, le très chrétien Christian Noyer, non solum sur un piédestal, sed etiam à califourchon sur les genoux d’une Jeanne d’Arc en statue équestre boutant l’anglo-saxe hors de la vertueuse finance euro-hexagonale, alors oui, je confirme : il est plus que temps d’aller se coucher.

      1. @vigneron

        Chapeau pour le résumé du CV du sieur Christian Noyer.
        En plus on y lit qu’il est de la promotion Guernica, le hasard de cette rencontre avec l’Histoire nous fait rugir ou sourire amèrement suivant l’état de forme du moment.

      2. Vigneron, je n’arrive pas savoir si vous êtes au top quand vous avez bu ou quand vous êtes à jeun.
        Mais, bon c’est pas mal quand même, j’arrive à suivre. J’ai lu San A…
        L’eau ferrugineuse oui,…

      3. Némo, je suis au top quand j’ai suffisamment dormi, mangé et baisé, point. Tout ce qui m’ennivre, à faire sciure sous mon Gilette, c’est le tord-boyau de bootleggers patentés qu’est fourni à la vanne de 70 sur certains fils de ce blog.

      4. « à faire sciure sous mon Gilette »

        Une sorte de hair-cut mémoriel presque toujours lu comme une purge théoriste par les plus amnésiques ou les plus confusionnés, qui me soulage au point H. Interdum in speculum veritas. Un Emendatio mal compris comme « Réforme », dans un tout autre style.

  6. C’est un peu pénible cette histoire : plus la note est mauvaise, plus les taux d’intérêt sont élevés, et moins les chances d’être remboursées sont grandes…. bientôt il ne restera plus personne à qui prêter… la fin du cycle vicieux ?

    au fait, une idée au passage, pour les grecs, et bientôt les autres européens, à propos de ces casseroles de dette que l’on nous a accroché aux fesses… on ferait bien de se mettre à la cuisine argentine…
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1095

    1. autre réflexion : si l’argent-marchandise ne trouve plus à s’employer, à se vendre, sa valeur devrait chuter, en toute logique marchande… 🙂

    2. Étrangement, les taux ne sont pas, sur certains pays, aussi terribles qu’ils pourraient être.
      Il semble qu’un certain nombre d’acteurs ont pris conscience que l’arbitre n’était pas impartial et jouait avec le camp Wall Street.
      A suivre : S+P va-t-elle dégrader la France d’un ou deux crans ? Si elle la dégrade d’un seul cran (c.a.d. si le tir de barrage anti-City du gouvernement français a fonctionné), les taux pourraient même se détendre un peu. Si elle y va de deux crans (comme apparemment promis à ses actionnaires), elle se décrédibilise car le cas de la France peut être comparé à celui d’autres pays qu’elle n’ose pas toucher.
      Inventer des vérités est un art difficile.

      1. Très juste Renard :

        Je reprends un mail surprenant qui détaillait les dettes souveraines à 10 ans des principaux pays de la zone euro, mais en le réactualisant à la fin de cette 1ere semaine de réaction des investisseurs suite aux décisions de la BCE et à l’annonce du pacte de stabilité.

        Spain : de 5.745% à 5.305% Donc baisse de 7.7%
        Italy : de 6.36% à 6,592% Donc hausse de 3.6%
        French : de 3,265% à 3.057% Donc baisse de 6.4%
        Germany : de 2.149% à 1.852% Donc baisse de 13.8%

        En moyenne les pays de la zone euro se financent donc moins cher malgré la pression énorme des agences de notation, notre entrée confirmée en récession et l’explosion programmée, voir pour certains évidente, de l’euro.

        La FED finance la dette US, même schéma en GB. Sans leurs banques centrales ces 2 pays feraient tout simplement défaut, ils sont totalement insolvables.
        La BCE ne rachète quasiment rien sur le marché secondaire et absolument rien sur le marché
        primaire. Seuls des investisseurs privés achètent notre dette.

        Où sont les fous dans cette histoire ?

      2. En moyenne les pays de la zone euro se financent donc moins cher

        Il s’agit de taux d’adjudication. C’est le taux moyen qui est important. Il est évident que ce taux moyen ne cesse de progresser.

      3. Ando.
        Non c’est justement complètement faux, en moyenne ils se financent mois cher aujourd’hui que la moyenne des taux d’intérêt sur leur dette existante. Ca aussi c’est de la pure propagande made in GB et US.

        Voici les chiffres rapportés sur le 5 ans (logique étant donné la maturité moyenne) :

        Moyenne dette globale Allemagne : 3.47% aujourd’hui le 5 ans à 0.814%
        Moyenne dette globale Espagne : 4.26% aujourd’hui le 5 ans à 4.515%
        Moyenne dette globale France : 3.9% aujourd’hui le 5 ans à 1.992%
        Moyenne dette globale Belgique : 4.34% aujourd’hui le 5 ans à 3.414%
        Moyenne dette globale Autriche : 4.06% aujourd’hui le 5 ans à 2.031%
        Moyenne dette globale Italie : 4.23% aujourd’hui le 5 ans à 6.351%
        Moyenne dette globale Finlande : 3.56% aujourd’hui le 5 ans à 1.200%
        Moyenne dette globale Pays bas : 3.57% aujourd’hui le 5 ans à 1.213%
        ….
        Donc je confirme : les pays de la zone euro se financent, en moyenne, bien moins cher aujourd’hui et diminuent le poids des intérêts sur le renouvellement de leur dette existante. Après se pose bien entendu la question du déficit budgétaire mais c’est une autre histoire.

      4. @ Serge

        Pour la France. Les séries de l’agence France Trésor sur le Tec 10 ans http://www.aft.gouv.fr/article_180.html montrent une moyenne hors inflation de 3,19% pour 11 mois en 2010, de 3,29% pour 11 mois en 2011. Certes, les moyennes sont très stables. On note cependant la moyenne mensuelle des dernières adjudications (tec 10 ans):
        Mai 2011 3,5
        Juin 2011 3,39
        Juillet 3,34
        Août 2,94
        Sept 2,62
        Oct. 2,98
        Nov. 3,42
        et sans doute 3,10 pour les 11 premiers jours de dec.

      5. @Ando
        Analyser l’évolution du poids de la charge de la dette existante n’est pas évident, car le simple constat de l’évolution des taux, par exemple sur du 10 ans, même en période moyenne, n’apporte rien. Tout le travail d’AFT est de procéder à des achats ciblés à des moments opportuns. Par exemple, elle a émis aujourd’hui du 2 et 3 mois à taux zéro, en fait négatif, et du 6 mois et du un an à 0,034% et 0,176%.
        http://www.boursorama.com/actualites/la-france-a-emis-de-la-dette-court-terme-a-taux-zero-7b40c89dcb5ee9cf2e2651a481421aac
        La durée de vie moyenne de la dette négociable de l’état Français (maturité moyenne) est une des plus élevées d’Europe, 7 ans et 72 jours, ce qui est un gage de solidité.
        En fait, à l’instant T, le coût instantané de l’ensemble de la dette de l’état français est de l’ordre de 3,9%. En règle générale, pour connaître l’évolution du coût de la dette d’un pays occidental on prend en référence le 5 ans.
        Or que constate-t-on :
        http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN5:IND
        Et bien que le 5 ans qui était bien au delà de 4% est très nettement descendu depuis mi 2008 pour naviguer vers 2% en ce moment. Si le 5 ans remonte à 3%, les médias nous expliqueront avec une grande certitude que la France va bientôt faire faillite puisque ses coûts de financement auront augmenté de 50%, ce qui est totalement absurde puisque avec un 5ans à 3% on continue à abaisser le taux moyen de 3.9%.
        Il est simple de constater que le refinancement de la dette existante que l’on roule régulièrement nous coûtera de moins en moins cher jusqu’au moment ou le 5 ans repassera sur le coût moyen. Encore faut-il conserver la maturité moyenne, bien entendu.

        Le vrai souci est moins le taux du moment que le déficit budgétaire qui chaque année nous rajoute de la dette à financer, par exemple pour cette année environ 95 milliards, une somme énorme qui apportent de nouveaux intérêts à l’ensemble augmentant ainsi la charge globale de la dette malgré des taux très avantageux.
        Cela fait 30 ans que l’on empile de la dette sur de la dette, l’ennemi c’est le déficit.

    3. C’est un peu pénible cette histoire : plus la note est mauvaise, plus les taux d’intérêt sont élevés, et moins les chances d’être remboursées sont grandes….

      Oui, on dirait que le capitalisme financier se tire une balle dans le pied..

      1. Curieusement, Einstein, qui dormait énormément, est l’auteur de cette formule :

        « Je dors peu mais je dors vite »

  7. Refonder le capitalisme ? Mais ne se porte-t-il pas comme un charme en Chine , au Brésil etc ? Pensez-vous réellement que les « investisseurs » aient cure de ce qui arrive en Europe ? Nous gagnerions peut être en enlevant nos oeillères et en considérant comme un fait l’essor de nouvelles puissances au lieu de nous croire toujours le centre du monde. Qu’en pensez-vous et tout d’abord êtes-vous d’accord, M. Jorion , pour envisager la Chine etc comme de nouvelles puissances viables et durables ?

      1. Si nous ne pouvons plus nous permettre d’être clients de la Chine, du Brésil etc, on peut supposer que les dirigeants chinois, brésiliens etc, comprendront qu’il leur faut trouver de la demande interne capable de remplacer la nôtre. Et qu’ils accepteront enfin d’augmenter les salaires de leurs consommateurs nationaux.
        Ce faisant, leurs coûts de production s’élèveront et le carcan concurrentiel qui nous étouffe aura des chances de se desserrer. Ce qui incitera peut-être nos industriels à se relocaliser, entraînant alors ici, une baisse du chômage et un accroissement de la demande pour une production locale … Peut-être que d’ici à un siècle, le tube en U retrouvera-t-il son équilibre ?

      2. @ multicarte… qui apparait comme par miracle le 18 décembre à 9h36…
        Ce que vous décrivez est déjà à l’œuvre.
        Ce phénomène existe déjà en Chine, certaines entreprises n’hésitant pas à relocaliser plus au nord pour trouver de la main d’œuvre moins cher puisque les salaires dans certaines régions ont déjà bien bien augmenté en %, en valeur réelle on a encore de la marge. Le niveau de vie de dizaine de millions de Chinois a réellement augmenté et ce n’est pas fini. La proportion des exportations dans le PIB ne cesse de baisser.
        Le Bangladesh prend d’ailleurs pas mal de marchés aux Chinois depuis le début de l’année par rapport à l’augmentation des coûts de production des entreprises chinoises.
        Et quand vous vous voyez un siècle, moi je vois plutôt une décennie.

      3. @Serge

        10 ans, cela me paraît un peu court d’autant plus dans un contexte de crise mondiale qui si elle voit l’occident chuter rapidement, provoquera de grave remous chez les émergents. Je crains malheureusement que le rattrapage même s’il est rapide ne puisse tempérer le caractère intenable des régressions sociales en occident, avec leur traduction politique…

    1. C’est le piège à deux sens de la Mondialisation, nous sommes interdépendants les uns des autres. Un écroulement de l’Europe, et les b.r.i.c. suivent à leur tour, avec des réactions populaires bien plus graves qu’ici.

  8. Il n’est pas acceptable de rejeter la faute sur les autres quand on a soi-même pas accompli ses devoirs.

    Plus d’un demi siècle à inculquer à l’Allemagne le concept de responsabilité collective d’une nation.
    Peut-on s’étonner qu’ils aient intégré la leçon ?

      1. La vie humaine a plus de valeur que sa disparition, notamment du fait de la capacité de l’homme à être responsable.

        Un grand livre (1979) à destination des politiques : à propos de la justification théorique (et non subjective) de la responsabilité concernant les générations futures.
        Hans Jonas, philosophe allemand ayant totalement intégré cette notion de responsabilité collective.

      2. H. Jonas ne croit pas en la démocratie et est , « à mots couverts », davantage favorable à d’autres formes de gouvernance… Etc ce, en vertu même de sa conception de la reponsabilité « collective », comme vous dites. Il met d’ailleurs le doigt là où ca fait bien bien mal.

      3. C’est bon avec Jonas, oublions svp, il a déjà contaminé l’Allemagne et la Constit française par tocade présidentielle, on va pas laisser en plus ce vieux machin envahir le blog. Sur la technique on a largement assez de matière avec Ellul, pas besoin de rameuter Heidegger et ses sbires.

    1. J’ai retrouvé une archive qui illustre l’inflation en Allemagne dans les années 20.
      Le 20 juin 1923 il faut dépenser 80 millions de marks pour déjeuner (modestement mais avec une brouette) dans un restaurant d’Allemagne:
      http://biblioteca2.uclm.es/biblioteca/CECLM/ARTREVISTAS/cuenca/dia_cuenca/pdf/n1167.pdf
      Le 20 septembre 1923 ces 80 millions de marks valaient 5 pesetas Espagnoles contre 100 millions de pesetas avant la guerre de 14-18.
      On comprend que les allemands soient encore traumatisés par l’inflation et qu’ils aient intégré la leçon.

      1. Sauf que pour réellement traumatisante qu’elle soit, l’hyper-inflation a rapidement été jugulée et que ce sont les politiques d’austérité des années trente qui ont déblayé le terrain pour les nazis.

      2. @Serge

        Qu’en concluez vous ? Qu’il vaut mieux le modèle allemand ? Vous êtes sûr que vous n’oubliez rien ?

      3. @Serge

        Vous ne me répondez pas. L’alternative, c’est juste l’Amérique ou l’Allemagne ? Je vous conseille de jeter un coup d’oeil au rapport OCDE croissance et inégalités de 2001 quand il sera paru. Vous allez voir qu’il y a comme qui dirait une troisième voie…

      4. @Serge

        Ah désolé, je n’avais pas vu votre dernière réponse. Mon objet n’est pas de dire que le modèle français est forcément meilleur, mais il semble ne pas être le plus mauvais et certainement pas moins performant que l’allemand, en terme de protection sociale notamment. Le mieux est évidemment de construire en prenant le meilleur de l’Europe, pas le moins bon, comme on s’y ingénie en ce moment…

      5. Il y a des pauvres en DE, malheureusement, mais tout de même, ce pays montre moins de rigidités que ne le prétend Leclerc. Personnellement, je m’entends bien mieux avec les allemands qu’avec les français. Ce qui in fine amène des résultats économiques, je dirais, importants. Dans la mesure où quelques dizaines de millions d’euros annuels de gains nets le sont et que j’en aurai ma cote part, ce qui n’aurait pas été le cas en France. Mais bon, c’est un peu normal, j’ai trituré mes neurones qui ont produit des résultats.

      6. Mon objet n’est pas de dire que le modèle français est forcément meilleur

        Hé bé si précisément… et c’est tout le problème, enfin « le », « ton » problème plutôt.

      7. @Fnur

        Je suis désolé, mais vous n’êtes pas le cour de cible de ma pensée politique. A titre personnel, je n’ai ni la volonté ni le pouvoir de vous interdire de préférer les allemands, alors faites donc. Je me contente de souligner certaines vérités.

        @Vigneron

        Les chiffres ne vous plaisent pas ? Désolé pour vous. Et vos procès d’intention ne sont pas reconnus par ma juridiction.

      8. Ce que j’ai vu du modèle français, eh bien ce sont des escrocs, patrons et magistrats, aidés de leurs salariés rampants, collabos mielleux, et des syndicats inutiles. Une chose est sûre, je ne suis pas prêt de revenir travailler dans ce pays de mafieux. J’ai payé cher pour m’en rendre compte, me suis bien fait enflé…et pourtant, j’ai résisté, fortement, comme je sais le faire quand je suis convaincu.

        La France, pays des droits de l’homme, des lumières, mouarf ahahaha !

        Heureusement qu’il reste les livres d’histoire pour rêver.

        En tous cas, je suis bien content de m’être fait la malle et de bien faire profiter l’Allemagne de mes services.

      9. La retraite à 67 ans en Allemagne, c’est pour … 2029 . Mensonge par omission, c’est fréquent chez les journalistes et politiques de droite.
        @ Nick :

        Mon objet n’est pas de dire que le modèle français est forcément meilleur, mais il semble ne pas être le plus mauvais et certainement pas moins performant que l’allemand, en terme de protection sociale notamment.

        Vous avez peut-être raison, mais en Allemagne, quand vous n’avez pas assez de revenus, la ville paie votre loyer+eau+gaz+électricité et vous donne en plus un pécule. Personne n’est mis à la rue sans nouveau logement. On a fait pareil en France avec la loi DALO, mais … elle n’est pas appliquée. Tout est si beau en France … sur le papier !
        Quant à l’espérance de vie de petits revenus (et des SDF !) en France, vous la connaissez ? Que l’espérance de vie à l’Est soit moindre, c’est le reflet
        1) du fait qu’à l’Est, en RDA, on travaillait plus (43 heures par semaine, vous ne pourrez pas me contredire, j’y ai vécu 7 ans)
        2) que les revenus, actuellement, sont en moyenne plus bas qu’à l’Ouest.
        A cela, il faut ajouter la réforme du SPD Schröder qui a commencé à faire payer les médicaments, tout en diminuant l’allocation-chômage (Agenda 2010). Devinez qui ne pouvait plus les acheter ?
        … Et qui s’est empressé d’imiter cette « réforme » géniale dans notre si beau pays ?

      10. « Hegel remarque quelque part que tous les grands faits et les grands personnages de l’histoire universelle adviennent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. » Karl Marx, Le Dix–Huit Brumaire

        « Brüning […] estime que toute autorité ne peut émaner que du Maréchal. A cette fin, un recours est possible : le fameux article 48 de la contitution qui prévoit que « le président du Reich peut prendre les mesures nécessaires au rétablissement de la sécurité et de l’ordre lorsque ceux-ci sont gravement troublés ou menacés ». Selon Brüning, la crise crée, en effet, une situation de menace et de trouble graves, et nombre de juristes s’excitent à propos de cette interprétation qui doit permettre au Président de gouverner par décrets. […] Ces décrets avaient pour but d’asainir l’économie selon des procédés les plus classiques. Durant les quelques années de vaches grasses, le pays avait vécu au dessus de ses moyens, grâce aux crédits abondamment fournis par Wall Street. Mais Wall Street s’était effondré, et le Reich, les Länder, les communes et les entreprises privées étaient quasiment tous au bord de la faillite. Un seul remède aux yeux de Brüning : diminuer les dépenses dans tous les domaines, augmenter les impôts, comprimer les salaires et les charges sociales, bref pratiquer partout la déflation.
        Le résultat ne pouvait qu’être catastrophique : ressources, consommation, emploi, tout s’anémiait. De plus en plus d’entreprises étaient mises en faillite, le nombre de chômeurs allait bientôt dépasser les six millions, et ceux qui travaillaient le faisaient souvent à temps réduit et avec des salaires diminués.
        Brüning est pourtant de bonne foi. Il a même travaillé pour des syndicats chrétiens et crois sincèrement qu’en assainissant les finances, il suscitera de nouveaux investissements et une relance de l’économie. Il est tout simplement fidèle à ce qu’il tient pour les lois de l’économie, et, à l’époque, personne n’en connaît d’autres, pas même les sociaux-démocrates. Ces derniers ne savent d’ailleurs sur quel pied danser. Hermann Müller avait démissionné parce que ses partenaires voulaient réduire les allocations de chômage. Or, chaque jour, Brüning les force à des sacifices de plus en plus durs. Le nom de Keynes n’est pourtant pas inconnu en Allemagne puisqu’il a été le plus âpre critique anglais du Traité de Versailles, mais il n’a pas encore publié sa « Théorie générale ». Ce sera plus tard, Hjalmar Schacht qui d’instinct appliquera ces idées, là où sans doute elles pouvaient le mieux l’être, dans le pays qui disposait de la plus grande capacité de travail et du meilleur savoir faire industriel. En attendant, les socialistes, effrayés par les conséquences de la politique ultra-déflationniste qu’essaye d’imposer Brüning, finissent par s’associer le 16 juillet 1930 avec les communistes, les nationaux allemands et les nazis pour rejeter ses projets financiers.

        Les élections de septembre 1930

        Brüning avait déjà préparé le décret de dissolution du Reichstag. Et ce sont les élections du 14 septembre 1930, la première tornade électorale du N.S.D.A.P. [nazi], le plus fort bond qu’un parti ait jamais connu : de douze députés, il passe à 106 et cela en deux ans à peine. Il n’a toutefois conquis à ce stade que 18% de l’électorat. le S.P.D. reste le premier parti du pays, une majorité républicaine reste en principe possible. Mais qui, en dehors des socialistes, au demeurant si timides et si désemparés, reste encore attaché à la démocratie parlementaire ? […] Les politiciens eux-mêmes convenaient de leur faillite et en appelaient à plus d’autorité à l’intérieur et d’énergie vis-à-vis de l’étranger. D’une certaine manière, Hitler ne disait rien d’extravagant (rappelons que ses outrances en matière d’espace vital, de conquête par la race des seigneurs ou d’extermination des Juifs, il les réservait à ses intimes), il tenait le discours de tout le monde, mais avec plus de fureur et en tirant des conclusions «logiques» : tous ceux qui avaient accepté le honteux Diktat, tous les représentants du «système» non allemand, qui n’avait apporté qu’humiliation, discorde et misère, devaient retourner au néant politique sinon physique. »
        Georges Goriely, 1933 : Hitler prend le pouvoir, Editions Complexe, 1982

      11. @Fnur

        Encore une fois, vous êtes libre de préférer l’Allemagne. je ne fais qu’indiquer que le modèle allemand à des zones d’ombres qui n’en font pas pour moi une alternative intéressante.

        @Alain V

        Le modèle français demeure le moins inégalitaire des grands pays développés, hors Scandinavie bien entendu. Est-il parfait pour autant ? Bien entendu que non, surtout qu’on ne saccage depuis près de 30 ans, avec intensification depuis 10 ans. Mais déjà, c’est la droite, finalement dans son rôle, qui l’exécute, alors que c’est la gauche qui a fait le boulot en Allemagne. Vous pourrez dire ce que vous voulez mais le fait est que la déflation compétitive a crée de la pauvreté et surtout de l’inégalité (là encore le rapport OCDE 2001 sur la croissance et les inégalités est édifiant, notamment au sujet de l’Allemagne). Les lois Hartz IV, les mni-jobs, les 20% de travailleurs pauvres, c’est indigne d’un pays qui pouvait se targuer d’un vrai modèle social, dont la mise en place était antérieure au nôtre.

        Que nous puissions nous inspirer de la politique industrielle avec le soutien des PME par exemple en vigueur en Allemagne, pourquoi pas, mais en matière sociale, je suis désolé, ce n’est pas acceptable.

        @Fujisan

        Merci de rappeler certaines causalités funestes…

      12. @Nicks

        Pour rester terre à terre, ne pas négliger 2 éléments très importants, le coût du logement est très inférieur à la France 35 à 50%, ainsi que le panier moyen d’alimentation 30%. Cela est du en France à l’organisation de la pénurie de l’immobilier et à la défiscalisation qui a favorisé la rente et abouti à des prix marchés disproportionnés, le panier moyen comparé d’alimentation est de 30% plus élevé en France, bien sûr du aux monopoles des copains de la grande distrib, il y a aussi les médocs génériques 50% plus chers en France car il n’y a pas de mise en concurrence pour les copains des labos. Lorsque tu ramènes ces dépenses incompressibles en taux sur les bas salaires, tu verras donc pour les pauvres une compensation sous forme de pouvoir d’achat, pour les extrêmes pauvres de meilleures conditions de survivance.

        Les études ne comparent pas tout.

      13. @Cavalier Ponzi

        Il faut être sérieux deux minutes. Nous trouverons chacun des éléments particuliers qui avantagent tel ou tel pays au niveau individuel (j’ai cité l’énergie moins chère en France, mais la couverture médicale est meilleure également) mais de manière générale et c’est sans doute le plus important, les inégalités progressent plus vite en Allemagne qu’en France et nous savons sur ce blog que le modèle actuel n’est plus tenable par la captation des richesses qu’il a entrainé. Vous êtes en train de me dire que les pauvres allemands sont mieux lotis que les pauvres français. Très honnêtement, j’en doute, mais il se trouve qu’ils sont plus nombreux par rapport à la population totale. Il y a donc bien un problème de fond.

        Par ailleurs, je suis d’accord pour dénoncer la politique immobilière en France et les ententes des centrales de distribution. Cela n’empêche pas que vous ne pouvez pas évacuer les politiques qui ont été menées en Allemagne ces dernières années et qui sont tout simplement anti-sociale. C’est à peine mieux en France du côté de l’évolution, mais on ne va pas tout de même faire un concours pour prendre le pire de tous les modèles non ?

      14. Keynes n’est pourtant pas inconnu en Allemagne puisqu’il a été le plus âpre critique anglais du Traité de Versailles, mais il n’a pas encore publié sa « Théorie générale ». Ce sera plus tard, Hjalmar Schacht qui d’instinct appliquera ces idées, là où sans doute elles pouvaient le mieux l’être, dans le pays qui disposait de la plus grande capacité de travail et du meilleur savoir faire industriel.

        Schacht… grand prêtre du mercantilisme et de l’autarcie à l’allemande, grand manipulateur de dettes devant l’éternel financier, plus haut QI des accusés de Nuremberg (148…) et, accessoirement, keynésien « d’instinct » et ministre de l’économie et des finances décisif de Hitler… un banquier de génie quoi.

      15. @Nicks

        Il faut être sérieux deux minutes

        Je vous invite également à le mettre en pratique!

        N’extrapolez pas ce que je dis hors de son contexte, je vous parle d’éléments ESSENTIELS, à savoir un toit et des aliments, que l’énergie soit plus chère, le différentiel n’atteint certainement pas la proportion du loyer dans le budget d’un foyer à faible revenu en France.

        Si vous n’avez pas encore connu de personnes qui ont été SDF, il est encore temps, ils vous expliqueront que le logement est l’élément essentiel qui va ou stabiliser ou permettre d’améliorer la situation, alors que la rue va empirer la situation à tous niveaux.

        Faites preuve de discernement, à ce stade ce sont les priorités qui comptent, pas le temps de faire de la politique à la petite semaine quand on vit dehors, il faut chercher l’hébergement, la toilette, la bouffe, toute la « sainte journée » partez du plus bas, qui est la menace permanente pour les ménages pauvres si vous voulez saisir la nuance entre les garanties qu’apportent ou non les 2 systèmes. Le logement est un garde-fou essentiel. Capito?

      16. @Cavalier Ponzi

        Vous en train de me dire qu’il n’y a pas de sdf en Allemagne ? Le problème des coûts du logement est bien entendu important mais la valeur absolue du revenu l’est aussi. Si vous n’avez aucune indemnisation quand vous vous retrouvez sans boulot, la possibilité d’avoir un logement se réduit comme peau de chagrin, même si son coût est restreint. Et encore une fois, il y a des éléments qui rentrent aussi ne ligne de compte comme le coût des études, celui de la santé, celui des garde d’enfants etc.

        Votre approche est erronée car comme l’a dit un autre commentateur, c’est s’attacher à gérer la pénurie. Or je ne vois pas comment un modèle qui voit se creuser les inégalités pourrait offrir les meilleurs garanties de cohésion sociale. Le but c’est de ne pas faire en sorte que les gens se retrouve en situation de pauvreté, pas de gérer au mieux la pauvreté. A ce titre, le fait qu’après transfert sociaux (important), la part de la population pauvre en Allemagne soit bien plus élevée qu’en France, avec un écart qui progresse, malgré les attaques sociales dans notre pays, c’est quand même qu’il y a un gros problème.

      17. @Nicks

        Vous en train de me dire qu’il n’y a pas de sdf en Allemagne ? Le problème des coûts du logement est bien entendu important mais la valeur absolue du revenu l’est aussi. Si vous n’avez aucune indemnisation quand vous vous retrouvez sans boulot, la possibilité d’avoir un logement se réduit comme peau de chagrin, même si son coût est restreint. Et encore une fois, il y a des éléments qui rentrent aussi ne ligne de compte comme le coût des études, celui de la santé, celui des garde d’enfants etc.

        Bis repetita
        Vous déviez encore du sujet que j’aborde: le traitement des symptômes qui eux sont concrets.

        Je vous parle d’un contexte bien précis, la chute sociale et non pas des causes, je vous parle de dispositifs sociaux en place, pas du marché du travail et du niveau de salaire, je vous parle d’un minimum d’humanité face à cette situation, qui n’existe pas en France car on se refuse à utiliser les logements vacants.
        Je vous dis que les textes en Allemagne font obligation de fournir un logement à celui qui fait les démarches adéquates. La solution en Allemagne pour les plus pauvres ce sont les logements communautaires assorti d’allocations pour survivre c’est vrai, mais mieux que rien, ensuite dès que vos petits revenus évoluent, vous avez droit à un logement individuel avec un petit loyer aidé, je sais c’est petit mais en attendant il y a nettement moins de SDF qu’en France, et surtout pas les centaines ici qui meurent dehors, mais si vous considérez que le risque de mourir dehors est dérisoire, vous avez l’approche d’un petit bourgeois le cul bien au chaud derrière son clavier, qui ne veut que se faire mousser en exprimant des idées politiques qui ne sont pas d’hier, à moins que vous soyez aussi capable d’en revendiquer la paternité, on ne sait jamais!
        Remballez-donc votre mépris.

        Votre approche est erronée car comme l’a dit un autre commentateur, c’est s’attacher à gérer la pénurie. Or je ne vois pas comment un modèle qui voit se creuser les inégalités pourrait offrir les meilleurs garanties de cohésion sociale. Le but c’est de ne pas faire en sorte que les gens se retrouve en situation de pauvreté, pas de gérer au mieux la pauvreté. A ce titre, le fait qu’après transfert sociaux (important), la part de la population pauvre en Allemagne soit bien plus élevée qu’en France, avec un écart qui progresse, malgré les attaques sociales dans notre pays, c’est quand même qu’il y a un gros problème.

        Alors que faites-vous pour ne pas avoir la pénurie dans le système où nous sommes, d’un coup de baguette magique vous allez faire reculer la pauvreté? Blah blah blah!
        Et pendant ce temps là, on peut peut-etre œuvrer plus rapidement, un peu d’efficacité ne peut faire de mal non? Je vous parle du traitement d’urgence face à une situation dont je ne nie pas les causes ou bien rappelez-moi où j’ai écris cela, mais vous avez sans doute la solution applicable ipso facto aux déséquilibres économiques et sociaux, démagogue que vous êtes, vous militez pour une justice sociale, je suis d’accord avec vous MAIS commencez par le commencement, la priorité, faites déjà en sorte dans un premier temps qu’on applique les réquisitions de logements vacants, qu’on applique enfin la loi existante, vous aurez le loisir de changer le monde de quelques uns, voire de les sauver avant qu’ils ne périssent en attendant que vous ayez les moyens de vous attaquer aux causes, qui relèvent d’un problème bien plus épineux et profond nécessitant bien plus de temps pour le régler.

        Ceux qui sont déjà les victimes en grand danger de ce système inique, vous diront merci d’avoir aussi permis de limiter leurs souffrances.

      18. @Cavalier Ponzi

        Vous savez très bien que rester sur votre approche ne règlera pas la solution. J’entends bien qu’il faut faire des efforts de court terme et il est évident que la politique menée depuis dix ans en France ne va pas dans le bon sens, mais la discussion portait au départ sur la pertinence ou non d’un modèle global de société. Le problème est bien que l’Allemagne produit plus de pauvres que la France et qu’à moyen terme c’est intenable, quelque soit la bonne volonté des pouvoirs publics en aval, en Allemagne.

        Je ne peux qu’être d’accord avec la prise en charge des personnes sans abri, et plus globalement de tous ceux qui ont du mal à se trouver un logement en mettant à disposition le parc vacant, en changeant les lois afin d’éviter les situations spéculatives, en mettant en chantier des immeubles HLM. Mais il faut agir également en amont et ne pas laisser exploser les inégalités comme c’est le cas en ce moment dans tous le monde occidental. Il se trouve qu’en France, l’inertie du modèle permet de freiner cette croissance. Il y a donc une base de travail meilleure qu’en Allemagne sur le plan de la distribution des revenus. Pour autant, non seulement, il faudrait mettre en terme à la politique actuelle qui tend à s’aligner aux standards anglo-saxons, mais aussi corriger un certain nombre de lacunes sur le traitement de court terme en effet.

        Encore une fois, mon objet n’était pas de dire que le modèle français était en tout point supérieur, mais qu’en aucun cas le modèle allemand pouvait servir de référence. Ca ce sont des comparaisons qui font jouir les néolibs. Organisez la charité, nous on continue à creuser !

      19. @Nicks

        On finit par se rejoindre, synthétisons la gestion du curatif au mieux parallèlement au préventif.
        Nous sommes d’accord. 🙂

      20. http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&plugin=1&language=fr&pcode=tsisc030
        Polémique vaine, le modèle social de lutte contre la pauvreté, dit « modèle continental » est strictement le même pour la France ou l’Allemagne, à epsilon prés, par opposition avec les deux autres modèles, le « meilleur » dit « scandinave » et le « pire » dit « méditerranéen (Italie, Espagne, Grèce, Portugal).
        Sur le « traitement » des sans-abris par contre, je maintiens, la France est à la rue.

      21. @Vigneron

        Les deux modèles originels sont en effet continentaux. Mais depuis Shroeder vous savez bien que l’Allemagne a bien davantage dérivée vers le néolibéralisme que la France, non pas que la droite française soit socialiste, mais parce que l’inertie de notre modèle est plus fort. Il y a bien en ce moment un problème allemand en matière de hausse des inégalités :

        http://www.oecd.org/dataoecd/45/25/41525346.pdf

        Cela n’empêche pas qu’en France il y ait de fortes corrections à apporter, au delà même du retour sur les politiques catastrophiques menées par la droite depuis dix ans désormais (mais en matière de structures économiques, le gouvernement Jospin n’a malheureusement pas fait mieux en privatisant et libéralisant à tour de bras)

      22. Nicks, epsilon l’écart entre la France et l’Allemagne, la politique Schroeder, c’est juste le bon vieux mercantilisme teuton. Sur le taux de pauvreté qui faisait débat, c’est kif-kif. Sur les hauts revenus par contre là y’a pas photo. Si j’en crois ton doc Ocde, le dernier décile allemand cumule 25 % du revenu disponible alors qu’en France on est plutôt autour du tiers… comme en 45 quoi. Tu me diras c’est toujours mieux que le sommet de l’après-guerre, à la sortie de l’ère gaulliste, en 68, on etait monté à 37 % pour le dernier décile… Boh tu me diras 4 % d’écart c’est peanuts, hein ? Juste l’équivalent aujourd’hui de 50 milliards € par an qui passent de la poche de 90 % vers la poche de 10 %. La « France sociale » des années 60 quoi. La France qui résistera seule contre l’horreur néolib…
        Si j’ai un conseil à te donner : ferme une bonne fois pour toutes le Grand Livre des Contes et Légendes du Roman National…

      23. Je plussoie à tout ce que raconte Fnur sur l’Allemagne.
        Quant aux gaulois, leur gros problème c’est les nerfs.

      24. @Vigneron

        Vous avez oublié Blair et Shroeder copains comme cochons ? Blair c’est du brave mercantilisme anglais ? Les lois Hartz IV feraient passer le RSA pour un dispositif de luxe. Et mon document est intéressant par l’évolution qu’il souligne : l’Allemagne est le pays de l’OCDE où les inégalités augmentent le plus vite. C’est bien ce point que je voulais mettre en exergue car il témoigne d’un choix de société qui est désormais clairement défini et s’éloigne définitivement du modèle rhénan. Alors la référence allemande ne m’apparaît pas plus qualitative qu’une autre, loin de là.

        Quant au mythe national, c’est étrange mais les services publics dont j’ai bénéficié et dont je vois aujourd’hui la dégradation à vue d’oeil ne me sont pas apparus comme des objets de légende dépourvus d’existence. On passe son temps à les critiquer mais les investisseurs étrangers en font un des critères les plus importants pour leur implantation dans notre pays. Je ne sais pas si comme d’autres, vous estimez qu’il faut détruire l’héritage du CNR pour pouvoir s’autoriser une Union sans le boulet français, mais ça ne me semble pas être la bonne solution. J’estime la construction nécessaire mais pas si c’est pour assurer la victoire de la marchandisation…

      1. @ Nicks

        Les lois Hartz IV, les mni-jobs, les 20% de travailleurs pauvres, c’est indigne d’un pays qui pouvait se targuer d’un vrai modèle social, dont la mise en place était antérieure au nôtre

        Vous avez raison, bien sûr. Mais l’acharnement français contre les plus pauvres des pauvres, comme avec la nouvelle loi interdisant d’habiter un camping, n’est-il pas à dénoncer plus vigoureusement que les inégalités allemandes ? Balayons avant tout devant notre porte.

      2. @Alain V

        Je ne suis pas avare de critique face au gouvernement français. J’ai honte de ce pays depuis plus de dix ans maintenant. Mais il se trouve qu’on nous rabâche les oreilles avec le modèle allemand en ce moment, ce qui est une façon de mieux faire accepter les prochaines régressions. Puisque malheureusement, les néolib ont identifié ce vers quoi il veulent aller, nous sommes obligé d’éclairer en quoi ils ont tort.

      3. Nicks

        Accessoirement, j’ai un logement allemand équivalent, en taille et date de construction, 13 ans, à celui que j’avais en France qui pourtant était considéré de bonne facture.

        L’écart de loyer est de -20% dans une ville considérée comme chère, quant à ma facture de chauffage, elle est presque négligeable en raison de l’isolation thermique très performante, alors que les températures descendent bien plus bas qu’en France, -20°C est fréquent ici. Sehr kalt. En France, je la sentais la douloureuse du chauffage électrique.

        Les autoroutes sont moins bien que celles françaises, mais gratuites et nettement moins fliquées.
        Je n’ai encore jamais vu un contrôle radar mobile. De plus le taux d’accidents mortels est inférieur à la France, étonnant.

        Sinon, les études comparatives en Europe concernant le climat social dans les entreprises et le management convergent toutes vers une très mauvaise place de la France.

        Ayant travaillé dans plusieurs pays, je confirme que le pire, point de vue ambiance, c’est en France que je l’ai trouvé, et pas qu’un peu, pas qu’une fois non plus, de l’ordre du sordide le plus crasse, le plus imbécile, le plus abject et surtout le plus contre productif à tous points de vue.

        Je n’ai jamais vu dans les autres pays où je suis allé les gens se pourrir de face et surtout par derrière comme je l’ai vu en France, jusqu’à l’insulte et même la menace physique.
        Concernant les allemands, c’est quasi rarissime qu’ils se disputent au boulot, en fait je ne l’ai jamais vu. Les problèmes sont abordés calmement, dans l’ordre, ou aussi le désordre d’ailleurs, mais ça reste toujours poli et civique.

        Je connais des enseignants allemands, leur témoignages ne reflètent pas ce que l’on trouve de malaise dans
        l’éducation nationale française. Le système d’apprentissage et autres Praktikant dans l’industrie fonctionne bien, permettant d’accéder à des postes de cadres. Même si les docteurs constituent une aristocratie du titre, ils n’ont pas la prééminence automatique que l’on trouve avec les grandes écoles en France.

        J’ai des contacts avec des collègues malaisiens, israéliens, hongrois, suisses, autrichiens ou américains, là aussi, même si on est pas forcément d’accord sur certains points, ça reste très cordial.

        Et d’après les témoignages d’anciens collègues encore en France dans diverses entreprises, ça semble bien empirer ce climat de guérilla. Dommage que P Jorion, anthropologue, n’ait pas une expérience récente en entreprises françaises, car c’est un bon thermomètre de la société.

        C’est embêtant, tout de même, qu’un pays qui veut une économie meilleure traite aussi mal ses forces productives et créatives et qui plus est se croit à la pointe du savoir vivre et de la politesse.

        Je pense qu’il y a un vrai malaise français, et que la crise n’en est pas l’unique raison, ne faisant que l’amplifier.

        Alors il ne s’agit pas de tout copier de l’Allemagne, mais d’y voir ce qui y fonctionne, comme leurs syndicats, à côté desquels les nôtres sont des nains, ou bien le Kurzarbeit qui permet d’amortir les chocs économiques sur le social.

      4. J’oubliais, mes horaires sont flexibles, je peux commencer comme je veux à 7 heures ou 11 heures le matin, finir à 15 heures ou 20 heures, m’absenter si j’ai une course à faire ailleurs. Je pointe un temps de présence minimal et il y a un temps de présence maximal récupérable, que je n’utilise pas, car je n’ai pas besoin de tant de temps de travail pour faire ce que j’ai à faire.

        Ben ça non plus, cette flexibilité des horaires, j’avais pas vu en France, où les cadres s’éternisent le plus souvent à pas d’heures, pas comptées d’ailleurs, avec l’hypocrisie de celui qui en fait plus car il est présent plus longtemps.

        Le schönen Feierabend est un truc sacré en Allemagne.

        Rien que pour donner une idée de la bêtise d’un de mes patrons français, il fumait son clope le matin devant l’entrée de la boite pour fliquer les types qui arrivaient une minute en retard par rapport à l’horaire réglementaire, alors que le retard n’avait aucune incidence sur les résultats et tâches à accomplir. Ce pauvre type aura eu tous les honneurs, une grasse retraite et le pognon pour pourrir ses employés qui lui auront permis de lui engraisser le compte en banque. Ce brave réac qui appartenait au rotary club, à la franc maçonnerie et à toutes sortes de réseaux de dirigeants.

        Sinon, ça s’arrange pas le beau système social français, pas de boulot et des lois de plus en plus raides :
        http://www.actuchomage.org/2011121918412/Social-economie-et-politique/saisie-sur-salaire-le-gouvernement-resserre-letau-sur-les-endettes.html

      5. @Fnur

        Vous n’avez pas compris où je voulais en venir. Le modèle allemand est en faillite et pas mieux portant que le modèle français, pour des raisons différentes, mais qui au final ne lui permette pas la viabilité. Il s’agit de prendre le meilleur de l’Europe, pas le moins bon. En matière de politique sociale (ce qui n’a rien à voir avec le substrat culturel que vous avez décrit dans les relations de travail et que je déplore autant vous, avec tout de même des réserves), l’Allemagne a fait fausse route depuis Schroeder et elle le paie aujourd’hui avec une explosion des inégalités que toutes les études le montrent clairement (encore une fois le rapport OCDE sur la croissance et les inégalités va enfoncer le clou). En revanche, sur la politique industrielle, la représentation syndicale et la gestion du travail (y compris de sa réduction en terme d’horaires, puisque n’en déplaise à l’UMP, les allemands travaillent moins que les français et sont moins productifs, au passage), le modèle allemand est préférable.

      6. @ Nicks:

        Il s’agit de prendre le meilleur de l’Europe, pas le moins bon. En matière de politique sociale

        Et il est définitivement certain que ce ne sera jamais le modèle social français. Il serait d’ailleurs temps pour certains de s’en rendre compte…

      7. @Sylvain

        Alors ce ne sera pas davantage le modele allemand et il serait egalement temps de s en rendre compte. Votre argumentation est ebourriffante, au passage…

      8. @Nicks:
        Si je fais cette remarque, c’est bien parce qu’il y a une crispation française sur ce point (en particulier à gauche de notre échiquier politique). A un moment donné on ne peut pas en même temps défendre les services publics français, souhaiter des services publics européens et s’offusquer dès qu’il en est question sous une forme non-française (je parle ici des « SIG », services d’intérêt général et des « SIEG », services d’Intérêt économique général).

        Bref, à un moment donné il faut voir les choses en face ce sera soit le modèle social français soit un modèle social européen (qui reste à bâtir). Mais pas le modèle social français dans une Europe intégrée. Il y a un large déni là-dessus notamment dans la gauche qui a voté Non au référendum.

        Il serait enfin temps de sortir de ce déni…

      9. @Sylvain

        Bien entendu, mais il faut bien partir de quelque chose. En l’occurrence le non de 2005 était motivé par la destruction programmé de tout monopole public et la mercantilisation à tout crin, portées par les dispositions économiques des traités. Sur ce point, les craintes étaient plus qu’avérées. Pour le reste, discuter d’un modèle social européen, c’est forcément confronter ce qui marche et ne marche pas. En matière de service public, je ne crois pas que notre pays soit le plus mal placé, une fois encore, malgré la casse engagée depuis dix ans en particulier. Il y a ensuite des choses à prendre en Allemagne pour la gestion du travail, en Scandinavie pour l’intégrité du personnel poltiique, par exemple, et sans doute ailleurs. Mais l’important c’est bien de ne pas céder à ces tropismes un peu mode, surtout en France d’ailleurs, car cela sert des projets de politique intérieure, qui veulent que tout est mieux ailleurs, alors que ce que ciblent les media, c’est souvent le pire ou relève du mensonge éhontée. Comme il se trouve que c’est l’Allemagne en ce moment, elles concentre les critiques de ceux qui souhaitent éclaircir le débat. Mais il y a dix ans, c’était l’Angleterre ou l’Irlande et cela servait aussi la propagande néolibérale.

      10. @Nicks,

        Pour ma part, j’ai la fâcheuse impression que le Non de 2005 était motivé par beaucoup de sujets parfois contradictoires les uns avec les autres. Quant au « monopole public » (sous-entendu service public à la française) et sa « destruction programmée », il constitue pour l’heure un obstacle sérieux à l’émergence d’un service public européen.
        Le terme « monopole » n’est d’ailleurs pas anodin, c’est l’un des points de blocage: je ne suis pas sûr que nos partenaires souhaitent que l’organisation d’un service public prenne la forme d’un monopole public (forme qui n’existe d’ailleurs pas dans de nombreux pays). Désolé pour cette tautologie, mais Service public ça veut dire d’abord « service au public ». La qualité du service importe plus que la forme que prendra l’organisation (ou les organisations y compris privées) en charge de le dispenser…

        Avec ce genre de blocage on ne risque pas d’avancer c’est sûr. Maintenant si la forme « monopole public » est non négociable, il faut en tirer les conséquences et prôner une sortie de l’Union. Pour l’heure je constate que le déni est manifeste, y compris chez vous…

      11. Autre comparaison, la justice française est sous budgétée et en sous effectifs comparée à celle allemande ou d’autres pays européens. Pourquoi tant est dépensé dans le pôle emploi, le truc qui ne sert à rien, je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un ayant trouvé un emploi par ce moyen, ni moi d’ailleurs…

        On ne peut pas non plus résumer le modèle social allemand à ce qui a été fait récemment avec Hartz en particulier. Ce modèle trouve ses origines sous Bismark, c’est un peu plus que 10 ou 20 ans.

        Ceci dit, ce qui aurait été le plus utile c’est que le gouvernement favorise une hausse des revenus,
        ce qui aurait été un moyen de relance en Allemagne et en Europe aussi.

        Mais c’est pas dans les cordes de Merkel qui reste au milieu du gué dans la lignée mercantiliste.

      12. @Sylvain

        Il est évident qu’un service public ne peut être soumis à concurrence et dépendre d’une autre autorité que l’Etat. Ce n’est en effet pas négociable. Le contraire c’est la marchandisation et la perméabilité au privé, il ne faut pas être naïf…

        @Fnur

        Là encore la droite a bien aggravé le bilan (sur la justice). Quoiqu’il en soit, je ne vais pas me livrer au match de l’analyse par secteurs, qui encore une fois donnera des pour et des contres dans les deux cas. Je me contentais de souligner que la direction prise par le modèle allemand depuis Shroeder n’était pas la bonne et qu’on ne peut la prendre en référence (pas davantage que celle de la France depuis dix ans). Si on se réfère au modèle rhénan, c’est déjà bien plus recevable, bien évidemment mais il est battu en brèche depuis Shroeder.

      13. SERVICE au PUBLIC : Il me semble possible d’envisager une ou des solutions intermediaires ; un ex:
        -Pour l’eau , l’elec , autoroute , gaz etc …
        Un noyau de fonctionnaire ds les instances de décision et de surveillance (bien sur une autre façon de se salir les mains !) controlés en rétroaction par des organismes de consommateurs.
        -Délégation /soustraitance a des entreprises privées LOCALES dont ma zone peut etre limitée au département , au canton , voire a la commune ..pour interdire le monopole .
        Il me semble que ce système aurait l’efficacité d’un service public sans ses défauts , meme si la parcellisation des intervenants semble faire perdre de la productivité .

      14. Il est évident qu’un service public ne peut être soumis à concurrence et dépendre d’une autre autorité que l’Etat.

        Bien sûr que non. Et c’est tellement pas évident, que même en France de nombreux services publics sont soumis à concurrence et ne dépendent pas de l’autorité de l’Etat. L’exemple le plus connu est bien entendu la gestion de l’eau (distribution + assainissement): 70% du marché à des entreprises privées (délégation de service public)…
        On peut citer d’autres exemples de services publics: certains transports collectifs (bus) ou la retraite complémentaire Agirc-Arrco (qui s’en sort, financièrement parlant, bien mieux que la CNAV), la gestion des déchets ou même les Pompes funèbres.

        il ne faut pas être naïf

        Hé bé! Dans quel monde vivez-vous Nicks ? Qui est naïf exactement ? Assurément vous ne vivez pas dans la même France que nous !!

      15. @Sylvain

        Précisément, l’exemple de l’eau et des transports montre que le privé ne peut s’acquitter d’une mission de service public efficace quand des enjeux de rentabilité sont évident, même encadrés par la délégation de service public. La comparaison entre les tarifs pratiqués et le service rendu en matière de distribution d’eau sont éclairants à ce niveau.

        @Kercoz

        Le bien commun n’a rien à voir avec la consommation et les délégations de service public au privé sont dans la plupart des cas totalement en défaveur des usagers (on est usager d’un service public pas client). Reste la possibilité des agences comme en Suède mais la perméabilité avec les le « management privé  » est alors trop importante pour ne pas se solder par les dérives habituelles en matière de gestion des « ressources humaines » et de considération « comptables » du service rendu (le quantitatif chers aux néolibs, encore et toujours)

  9. es-tu dans ceux-là ? :

    Ces milliardaires qui spéculent sur l’avenir de la planète
    Ils possèdent des compagnies pétrolières, des gazoducs, des mines, des aciéries et même des médias. Ils influencent gouvernements et institutions pour empêcher toute réglementation trop contraignante. Et figurent parmi les plus grandes fortunes mondiales. Un rapport d’un centre de recherche aux États-Unis les considèrent, du fait de leur puissance et des pollutions que leurs activités génèrent, comme la plus grande menace qui pèse sur l’environnement et le climat. Qui sont ces multimilliardaires qui bâtissent leur fortune en hypothéquant l’avenir de la planète ?
    http://www.bastamag.net/article1988.html

  10. Mr LECLERC,
    je lis avec plaisir toutes vos interventions éminemment pénétrantes.
    Vous mettez souvent en évidence la difficulté pour les gouvernements de conjuguer; maîtrise des déficits tout en préservant la croissance.
    Alors, au final existe-t-il réellement une voie, selon vous, qui pourrait conjuguer ces deux politiques?
    Et si oui, laquelle?
    Merci encore pour l’existence de ce blog.

    1. Ce qui est répété depuis un moment par notre hôte, remettre le système financier à plat, un nouveau Brettenwood. Nous y serons contraints, mais dans l’urgence et la douleur, conformément à l’histoire humaine, toujours au dernier moment..

    2. La maitrise des déficits passe par la restructuration de la dette, et la relance de la croissance par sa redéfinition.

      1. Est-il raisonnable de considérer la totalité de la dette légitime quand on sait parfaitement qu’une partie non négligeable est le résultat de la mise sur le marché de fausse monnaie états-unienne « imprimer » en toute opacité par les banques prêteuses de subprimes…
        Ca ne peut tout de même pas ce passer comme ça.

      2. @ François Leclerc

        La maitrise des déficits passe par la restructuration de la dette, et la relance de la croissance par sa redéfinition.

        Je vous retrouve.
        Pourquoi ne pas essayer cette phrase comme unique contenu d’un prochain édito ?
        Elle ouvrirait le débat encore mieux que votre savante description de l’écume d’un jour.

  11. Merci évidemment à Mr JORION.
    J’ai converti bon nombre de personne à venir s’informer auprès de ce blog. Certains furent sceptiques au début, mais vos interventions répétées sur différent média main stream ont données du poids à ceux qui pouvaient douter?
    Pourquoi ne proposent-on pas des postes à responsabilité au sein des gouvernements à des personnes qui seraient sans doute capable de faire évoluer les choses dans le bon sens?
    Ca je ne comprends toujours pas.
    L’orthodoxie nous conduit dans un mur.
    Reste à espérer que peut-être qu’un jour , »l’hérérique » que vous semblez être à leurs yeux sera enfin reconnu.

  12. Donc dans la panique ou le désarroi , les élites tentent de maintenir le navire à flot .
    Ils prennent des mesures logiques ,mais inefficaces , dans le cadre dont ils seraient prisonniers ….

    Bref, ce capitalisme serait donc devenu le radeau de la méduse , sur lequel se débattent toutes sortes d’agents , dont les agences de notation qui feraient leur boulot de façon autonome , stéréotypées .

    Il y a quelques jours une annonce n’a pas été beaucoup commentée : l’ exécutif de notre pays aurait vendu 40 tonnes d’or .

    Ce n’est pas une mince affaire , il s’agit directement d’actifs, de réserves de notre pays , faites en des temps meilleurs .

    Question : où se trouve cet or , aujourd’hui ?

    Qui l’a capté ?

    Et si un jour un Bretton Wood devait s’imposer ,sur quoi pourrons nous asseoir notre (future) monnaie .

    Désolé , je pense que nos politiques , nos économistes ,nos circuits financiers sont aux mains d’un Attila des temps modernes et que quand nous ouvrirons enfin les yeux , nous ne pourrons que constater le désert qui a été laissé derrière son passage .

    Bn.

    1. Il y a quelques jours une annonce n’a pas été beaucoup commentée : l’ exécutif de notre pays aurait vendu 40 tonnes d’or

      .

      Je n’en ai pas entendu parler.
      Quelles sont vos sources ?

    2. Le Parisien du 09.04.2005:
      « LA BANQUE DE FRANCE a vendu 40 t d’or en 2004. Il s’agit de la première étape d’un programme – révélé dans nos éditions du 30 novembre 2004… »
      Peut être s’agit-il de cela?
      En tout cas ce n’est pas ce qu’elle a fait de mieux!

      1. Non évidemment il s’ agit d’une info bien plus récente .
        J’ai commencé à rechercher dans les articles que j’ai conservés ….
        Bien entendu je n’ai pas la berlue .
        Mais si certains sont tombés sur la même info dont ils ont gardé la trace qu’ils la postent . Merci .

  13. Le plus étonnant n’est pas tant cet acharnements face au factuel de ceux qui sont en responsabilité, que de ceux qui devraient en faire l’analyse et la présentation: les médias.

    Je ne suis pas angélique, et je connais la répartition entre les grands groupes industriels des soi-disant « groupes de presse ». La « dictature » de l’éditorialisme est impressionnante, pas de lecture critique du modèle allemands dans les médias « mainstream », pas d’explication sur les quelques 6 millions d’allemands au seuil de pauvreté en toute légalité, ni de la diminution de l’espérance de vie. Pour la règle d’or, quel média a réalisé la lecture des statuts fiscaux afin de montrer comment cette règle est contourné via un amendement au budget?

    Le modèle industriel avec la sous-traitance à bas coût dans les pays de l’Est? 0peine effleuré, le salariat à la limite de l’esclavage dans les landers agricole de ces populations Est européennes? Faut vraiment chercher pour trouver ( l’Espagne à fait de même dans les serres agricoles).

    Attention, je ne fais pas de germanophobie, juste la constatation d’une situation où le plus rapace voit ses pratiques considéré comme les meilleurs, en dehors de toutes éthiques et constructions à long terme.

    Les contractions de PIB sont en cours, et je ne vois pas trop comment les allemands pourraient échapper à un effondrement de ce modèle économiques, le niveau d’exportation maintenu par le renouvellement des stock industriel ne permettant pas d’imaginer autre chose qu’un effondrement qui aura lieu de manière brutale, lorsque les différentes mesures tels que chômage partielle seront arrivées à bout de capacité d’absorption.

    Pour les pays tel que Brésil, les contre cout me semble déjà en cours, dans une économie de liaisons fortes, il ne peut en être autrement: la question n’est que temporelle, transmission du choc à travers les structures.

    La Chine, par le ralentissement brutal de la zone euro, va devoir gérer les tensions sociales accumulées, et sa dépendance à l’export est encore gigantesque.

    Pour en revenir aux médias, alors que le nombre de voix sur le net, osant comme P.Jorion, F.Leclerc, mais aussi des libéraux pur jus, prendre la parole pour fournir des explications structurelles, ponctuelles et générales, ces médias continus à éditorialiser des « éléments de langages ». Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

    1. Etre pauvre en Allemagne, ce n’est pas la même chose qu’être pauvre en France, même si cela paraît paradoxal. Un Smicard en France est plus pauvre qu’un salarié en Allemagne qui gagne 5€ de l’heure. Pourquoi ?
      Avec le Smic français, le salarié doit payer son loyer+eau+gaz+électricité et vivre avec le peu qui lui reste. En Allemagne, s’il a peu de revenus (5€ / heure) le salarié voit son loyer+eau+gaz+électricité pris en charge par les services municipaux. Vous ne trouvez pas que cela fait une grande différence ?
      Ceci dit, je trouve scandaleux de payer quelqu’un 5€ de l’heure et milite pour une juste répartition des richesses, quel que soit l’activité effectuée (études, travail, bénévolat).

      1. J’ai rencontré un ex parisien qui travaille dans le domaine de l’aide sociale, en Allemagne depuis 15 ans, et en France avant. Il connait les 2 systèmes et m’a confirmé que le système allemand était plus favorable.

      2. Grosse différence, avec le logement il y a une chance de rebondir plutôt que de s’enfoncer en étant SDF.

        « La Loi Fondamentale allemande de 1949 ne reconnaît pas, en principe,
        le droit au logement. Toutefois, si ce droit n’est pas concrètement repré
        senté dans la Constitution allemande, il est, néanmoins, inséré dans le
        principe de l’État social matérialisé dans les articles 20 I, 28 de la Loi
        Fondamentale. Conçu comme un concept générique, le principe de l’État
        social, qui traduit « la reconnaissance de l’idée de solidarité, de la justice
        sociale, de l’égalité factuelle et la complémentarité entre les libertés indivi
        duelles et leurs conditions sociales » 32, permet au législateur d’adapter
        rapidement le droit au logement. Par ailleurs, si l’on combine les articles
        2 II et 1 I de la Constitution allemande qui parle du droit à un minimum
        vital social, l’on en déduit un droit à « un minimum vital » au logement.
        L’inscription textuelle du droit au logement a, donc, peu d’importance.
        Ce qui est déterminant, c’est sa substance et sa structure en tant que droit
        à prestation. »

        http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ridc_0035-3337_2001_num_53_4_17901

      3. Si j’ai bien compris, on compare la gestion de la pénurie entre l’Allemagne et la France ? Intéressant…..quand même…..
        On peut lire aussi les études des sociologues Pinçon et Pinçon-Charlot pour modifier
        la pénurie.

      4. « Priorité Nationale » que la lutte contre le « sans abrisme » (sic) en France ! La réalité ? Toute l’Europe la connaît : la France est bonne dernière dans la lutte contre la misère et l’exclusion ultimes, loin derrière l’Allemagne, l’Angleterre, la Pologne ou l’Espagne… Normal me direz vous, ne dit-on pas en Allemagne « heureux comme le bon Dieu en France », y compris à la belle, au pays de la Liberté.. sous le ciel de Maubeuge. La France est à la rue, ne sera plus dans la rue, n’y comptez pas, ou pour un très mauvais motif. Les bons, elle les a laissé passer depuis longtemps.

      5. @Alain V

        Ce serait intéressant de comparer les coûts de l’énergie et de l’eau entre les deux pays, l’électricité étant bien plus chère en Allemagne. Un bon point là bas,c’ est la qualité d’isolation et l’économie énergétique que cela permet. Pour le reste, les lois Hartz IV ont durcit les conditions d’indemnisation et je ne suis franchement pas sûr que le différentiel soit en faveur des allemands. Néanmoins, il faut bien avouer que depuis dix ans en France, la machine à casse sociale est en marche.

  14. « . Qu’en pensez-vous et tout d’abord êtes-vous d’accord, M. Jorion , pour envisager la Chine etc comme de nouvelles puissances viables et durables ? »
    ———-

    La Chine etc. va se retrouver très vite prisonnière d’une planète à l’agonie.

    La Chine etc. puissance triomphante montante d’un système à l’agonie.

    La Chine etc. dernier dinosaure d’un monde contraint de changer de comportement, donc de conception.

    Ce qui semble triompher aujourd’hui ne préjuge pas de ce que sera demain (an 2000 triomphant)

    Delphin

  15. en résumé, la BCE offre des liquidités aux banques pour gonfler l’agrégat M3, la peur teutonne de l’inflation n’est pas fondée car l’euro chute aussi vite que le dollar, l’usine mondiale Chine produit suffisamment pour fournir la demande, seules les matières premières peuvent s’emballer. Mais surtout, ces liquidités généreuses pour éviter de gripper le circuit du crédit ne compensent-t-elles simplement pas la désintégration des sommes disparues suite au dégonflement des bulles ? Il y aurait comme une compensation. Pour parler hyper simple, la création monétaire nouvelle remplace la monnaie volatilisée. C’est une interrogation, enfin si vous avez le temps.

    1. « la création monétaire nouvelle remplace la monnaie volatilisée »

      oui c’est peut être ça ..si volatile signifie monnaie qui circule des créanciers -> vers les emprunteurs et des emprunteurs ->vers les créanciers. La création monétaire interviendrait quand la circulation monétaire génére trop de dettes et que les emprunteurs devenus insolvables ne remboursent plus les créanciers devenus trop riches

      1. alors les riches bloquent la circulation de la monnaie et font du stock immobiliste. Remarquez l’absence d’intervention du triumvirat sur notre swap !

      2. « alors les riches bloquent la circulation de la monnaie et font du stock immobiliste.  »

        ce ne sont pas les riches qui bloquent la circulation parce qu’ils veulent simplement récuperer leur argent + interet, de plus ils ne stockent pas d’argent mais des créances qui ne vallent plus rien puisque l’emprunteur est devenu insolvable, alors deux solutions: 1) on annule la dette et le créancier est ruiné ou 2) on demande à la banque centrale de rembourser à la place de l’emprunteur en faisant de la création monétaire mais la conséquence c’est la destruction de la monnaie

  16. Merci pour ce billet !

    Vous nous racontez au fil des billet notre descente aux enfers vers un éclatement de la zone euro soit à cause des dissensions politiques européenne soit à cause de refinancement de l’un ou l’autre pays qui se passera mal (l’Italie, l’Espagne, …).
    Là où les journaux sont remplis de considérations de considérations sur la dette public et la fin de l’euro :
    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/705764/la-fin-de-l-euro-une-option-couteuse-pour-tous.html
    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/674797/l-integration-ou-l-eclatement.html
    etc.

    La presse en dit bien peu sur le devenir de la dette privée alors que nous savons sur ce blog que c’est l’autre moitié du problème, en effet que devient la dette privée des espagnols si l’Espagne quitte l’Euro ? De même, que devient leurs dettes si la zone Euro cesse d’exister ?
    Est ce que leurs dettes sont transformés en Pesetas dans les deux cas ?

  17. Il est vrai que la création de monnaie supplémentaire, que ce soit pour acheter de la dette souveraine et des bons du trésor directement ou par le biais du rachat des créances pourries des banques, dans tous les cas, « ce n’est pas sérieux » comme dit Paul Jorion, car, en fait, cela revient à actionner la planche à billets: émission de monnaie en échange de … rien!
    Seulement, on observe que cette monnaie supplémentaire ne semble pas générer d’inflation pour l’instant, car beaucoup de cette monnaie est retiré de la circulation instantanément via les thésaurisations. Elle sert sans doute pour générer des bulles spéculatives pour être mise en repos après chaque coup réalisé ainsi.
    Cette fuite en avant « non conventionnelle » et non doctrinaire semble pour l’instant réussir à repousser le problème, mais elle ne pourra résoudre le problème évidemment.

  18. Les agences justifient, parmi d’autres raisons, la baisse de la note par l’augmentation des taux d’intérêt.
    Les banques justifient les cessions massives des obligations des Etats par la baisse de la note.
    Qui tire le premier?
    Dans son communiqué du 15 décembre le LEAP va dans le sens de la « guerre » de propagande anti zone euro de la part des milieux financiers anglo-saxons.
    Y-a-t-il ou non parti pris de leur part?
    La Bundesbank ne se gênerait pas pour racheter de la dette allemande
    .Est-ce une contradiction de plus?
    Pouvez-vous nous éclairer sur ces points?

    1. L’argument selon lequel la crise européenne serait attisée par les intérêts anglo-saxons est un effet de tribune, car elle est l’expression d’une crise qui les affecte également.

      Ce type d’analyse n’éclaire en rien: il obscurcit.

      1. Il y a guerre concertée et guerre opportuniste. Je ne crois pas trop non plus à la première, car prétendre à une stratégie au sein du chaos n’est guère envisageable par des esprits sains, mais vouloir profiter des oscillations avant que la barque ne se retourne, quitte à la faire basculer plus vite…avouez qu’il est raisonnable de l’envisager.

      2. @ Jason

        Bien sur, la compétition subsiste, elle est même acharnée. Mais il ne faut pas confondre les niveaux d’analyse.

      3. La controverse récente des français attaquant les anglais sur le thème « mais pourquoi nous et pas eux alors qu’ils font moins bien que nous c’est pas juste » ( la notation ) me fait penser à cette scène du Dr Strangelove de Kubrik où l’ambassadeur soviétique et le général américain s’étripent dans la salle de commande sur une accusation d’espionnage alors que les B52 s’apprêtent à larguer leurs bombes H sur la Russie et provoquer l’annihiliation de la planète
        http://www.youtube.com/watch?v=UAeqVGP-GPM
        Le coup de téléphone du président américain à Dimitri fin beurré au fond de sa datcha est également un moment d’anthologie..
        http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=6T2uBeiNXAo
        Peut-être la meilleure
        http://www.youtube.com/watch?v=DUAK7t3Lf8s&feature=related
        avec ces deux lignes carrément bibliques :
         » that’s private property »
        et
         » you’re gonna have to answer to the Coca-Cola company »

        Je laisse le soin aux amateurs de nous coller des sous-titres en rapport avec la crise actuelle , à la manière de la scène du bunker dans  » Der Untergang »
        http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=2M7HjBD1z08
        http://www.youtube.com/watch?v=hPLUG5F2_YA

        Bon dimanche

      4. Surtout quand les niveaux d’analyse des médias convergent vers l’intérêt bien compris de Wall Street et de la City, cad des pouvoirs US et GB. 😉

      5. Oui mais :

        Coller pointilleusement aux paramètres peut aussi faire perdre de vue des choses simples.
        Et il y a des degrés : concurrent, adversaire, ennemi….
        Tout ça s’enchaînant souvent sans volonté délibérée d’une des parties.
        Ensuite quelques petites impulsions suffisent pour orienter les choses. Avez-vous une petit idée de la manière de raisonner du ricain ?…
        J’aime à ressasser ce mot de Fisher  » la stratégie vient toujours d’une position supérieure ».
        Où sont les positions financières clefs de nos jours, qui sont les keys players ? Lorsqu’on parle des « marchés », y’a-ti pas un peu d’anglo saxons dedans ?

        En bref : qui a le plus à perdre ? qui ne veut pas lâcher des commandes?…

        Même si elles ne sont plus que l’équivalent de celles du petit avion qui faisait tournicoter mes enfants à la fête foraine.

      6. En fait de « position supérieure » , même les drones ont l’air de perdre cette suprématie ces temps ci .

        Et la guerre des étoiles est un peu plombée par tous les détritus qui tournenet déjà autour de nous .

  19. « Une stratégie de retour à la croissance, qui doit forcément contrebalancer le redressement des finances publiques, c’est vraiment les deux jambes sur lesquelles l’Europe doit arriver à marcher » vient-il de déclarer, sans toutefois donner la recette permettant de concilier deux impératifs qui semblent dans la pratique assez contradictoires.

    …/…

    tout en se gardant bien d’employer le terme de croissance ; celui de compétitivité étant un terme codé, qui renvoie à réforme structurelle du marché du travail

    je ne vois pas de pratique contradictoire, l’allongement de la durée du travail d’abord par le retard de l’âge de départ à la retraite (mais ça c’est un gain à long terme) prépare ce qui n’est pas dit pour le moment: l’allongement de la durée du travail pour une même rémunération.
    Les grecs expérimentent pour le moment cet allongement par une diminution des salaires, mais les variantes seront en france diminution des périodes de repos (ça a commencé avec le travail les jours fériés, comme aujourd’hui par exemple avec l’aval des syndicats contre un soit disant volontariat qui n’en est pas: demandez aux caissières pour voir), puis disparition de jours/semaines de congés payés, avant l’allongement de la durée hebdomadaire, avec le chômage comme épouvantail.
    Les plans de rigueur préparent une diminution de la demande intérieure par baisse du pouvoir d’achat, les excédents obtenus grâce à l’augmentation des gains sur la production se feront sur les exportations et renchérirons encore les comptes des possédants.
    C’est la contre révolution capitaliste qui détruit patiemment tous les modèles sociaux, accompagnés par les « soit disant représentant du peuple » (qui se disent de gauche, syndicalistes ou autre) qui n’ont rien d’autres à proposer que d’accompagner cette contre révolution.
    basta ya !!

    1. C’est la contre révolution capitaliste qui détruit patiemment tous les modèles sociaux, accompagnés par les « soit disant représentant du peuple » (qui se disent de gauche, syndicalistes ou autre) qui n’ont rien d’autres à proposer que d’accompagner cette contre révolution.

      Si ces modèles ne sont plus adaptés, c’est à nous d’en construire de nouveaux et de prendre le contre pied du capitalisme agonisant.
      Par exemple ceci
      http://villesentransition.net/

    2.  »ce qui n’est pas dit pour le moment : l’allongement de la durée du travail pour une même rémunération. »

      Entièrement d’accord avec cette assertion.
      La droite vocifère contre les 35 heures payées 35 mais ce qu’ils recherchent avant tout c’est d’arriver aux 37 voire 39 heures payées 35.
      La peur du chômage fera accepter à la majorité de nos compatriotes ce marchandange.

      Il est évident que lorsque nous étions aux 39 heures payées 39 jamais nous n’aurions accepté d’être rémunérés sur la base de 35 heures.
      Alors qu’aujourd’hui l’inverse est possible.

      Au final le passage aux 35 heures aura permis de formidables gains de productivité sans que le salariat n’y retrouve son compte.

      1. Au final le passage aux 35 heures aura permis de formidables gains de productivité sans que le salariat n’y retrouve son compte.

        Tout à fait, et à qui ont dit merci ?
        Après tant que le salariat existera, les producteurices de richesses (salariés) ne pourront jamais trouver leur compte, c’est l’équation de base.

      2. Eh bien qu’ils le fassent ! Oui,là,maintenant en pleine crise….Afin de précipiter la fin du bordel ambiant …
        Car il est des moyens qui disqualifient toutes fins ! Baisser le salaires des gens?On peut toujours le faire…Mais je prédis,à terme, « quelques difficultés » (dont les plus « belles » seront économiques) au pays qui appuiera le premier sur cette gâchette.
        Rah là là…Si seulement,doivent se dirent nos bons libéraux, les ouvriers et les consommateurs n’étaient pas une seule et même entité…
        C’est surement ça,qui,en fin de compte, nous sauvera…après bien des vicissitudes,malheureusement…où pas…
        Car si « la crise » (la période actuelle) est périlleuse,elle peut-être aussi salvatrice: Pour la première fois depuis bien longtemps,notre destin est véritablement entre nos mains!

      3. Eh oui…Et c’est pour ça qu’il passer au 24 h hebdo, car il n’y aura de toute façon plus jamais assez de ‘travail’ pour tout le monde, ce qui n’empêche pas de faire plus si certains le désirent…

  20. La guerre aux pauvres continue…

    Les sans-logis du Sarkozistan n’ont plus le droit d’être nulle part. Z’ont plus le « droit » de dormir dehors : interdit. Ni dans un hall d’immeuble : interdit. Ou dans un squat : interdit. Une cabane, un yourte, un tipi? Bin, interdit tiens! Bidonville? Devine : interdit. Camping : bientôt interdit. Et naturellement, faire un feu dehors, histoire de ne pas crever de froid : interdit. Amende. Prune.
    Z’êtes pauvre? Faut casquer!
    Z’ont juste le droit de respirer et de crever, ça oui.

    Au fond, c’est comme au niveau des Etats : les pauvres, on les enfonce au lieu de les aider.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/17/les-deputes-veulent-mettre-fin-a-la-vie-au-camping_1620069_3224.html

    1. ‘Z’ont juste le droit de respirer et de crever, ça oui.’

      Et encore, à la condition que ce soit loin de notre vue …

  21. « Ce n’est pas du prochain sommet européen, qui devrait se tenir début février prochain, que l’on pourra en tout cas attendre des éclaircissements. »
    Vous croyez qu’il faudra attendre si longtemps pour que le cirque européen se remette en scène ?

  22. N’oubliez pas que C.Noyer (Banque de France) parle au nom de Sarkozy qui par sa politique budgétaire a été néfaste pour la France. Il a depuis 2007 creusé le déficit de 600 Milliards d’Euros. Je ne pense pas qu’il mérite les félicitations des Français en général et des économistes en particulier. Les Ageces de notation font le ravail que leur demande les Investisseurs : Peut-on prêter de l’Argent à la France et est-elle solvable.? La réponse est déjà donnée.

    1. j’adore les films de zombies en ce moment, le scenario est simple; après une catastrophe d’origine indéterminée quelques survivants chanceux s’ingénient à survivre au milieu de hordes affamées toujours plus nombreuses qui s’insinuent partout comme la vague d’un tsunami.
      même pas 1% de survivants très malins contre 99% de zombies stupides, crasseux, inutiles a ce monde soudain dans le chaos… il faut être très ingénieux pour la scène finale.

  23. Question: à quoi sert l’OCDE? Toutes ses prédictions économiques sont fausses, toutes ses solutions thérapeutiques sont toxiques. Combien coûte le fonctionnement de l’OCDE? Qui paie?
    J’ai appris que ses dirigeants s’augmentaient leur salaire bien au dessus du taux d’inflation.

  24. Aristote, Poétique :

    « C’est pourquoi la poésie est plus philosophique que l’histoire, et lui est supérieure ; car la poésie traite plutôt du général, et l’histoire du particulier »

    (Histoire, Poésie) « …. mais en ce que l’un raconte des événements qui sont réellement arrivés, tandis que l’autre raconte des événement qui pourrait arriver.  »

    Il y a toujours au moins deux façons de voir les choses, une qui consiste à observer et l’autre à émettre des hypothèses, par exemple l’idée du Boson de Higgs, l’idée que rien ne se déplace plus vite que la lumière. Si on n’avait pas eu cette théorie du Boson, on ne l’aurait même pas cherché de même si Einstein n’avait pas fait ses expériences de pensé, on n’y serait pas parvenu par l’observation. En fait le discours de l’observation fait semblant d’être stupide pour ne pas avoir à discuter ses hypothèses absurdes, d’autant plus qu’il est défendu par de grossier personnages, l’incapacité naturelle s’ajoute ici à la nécessité stratégique d’ignorer ses présupposés pour ne pas avoir à un parler. – Vous savez, vous ne voulez pas savoir. SI l’un de vous venait à être capturé, le département d’état nierait avoir eu connaissance de vos agissement. –

    Il y a donc deux façon de s’attaquer à un problème, l’une est de partir de l’observation et de consigner le réel, c’est un ressassement plein de non-dits, il n’y a pas d’auditeur neutre, mais on fait semblant d’être neutre pour ne pas avoir à dévoiler ses raisons. L’attention flottante de Freud.. bref, l’autre au lieu de partir de l’objet, choisit un autre point de départ, métaphore ou hypothèse, ou poésie, pour ensuite se rapprocher de l’objet. Il s’agit de faire une proposition, avec « SI », – acceptez un instant ma proposition a, voyons si les conséquences en sont vraies, sinon voyons si vos propositions (antagonistes) sont vraies.

    D’où la légitimité d’avoir un discours abstrait sur le capitalisme, et plus il est concis plus ses propositions seront aisément vérifiables. Je cherche à introduire de la « probité » (K). Ce qui a manqué à Marx. En bref, la théorie d’ Einstein est fondée sur une hypothèse qui tient en une ligne (ou deux). Donc je ne suis pas pour les discours-fleuves et les idées Bourdieusiennes de lamentation à propos des 40 sec de temps de parole. Si Einstein tient sur une ligne et vous pas, c’est que vous avez un problème. Le laconisme, le fragment, la preuve que la pensée s’accommode du format court. E=mc2, encore plus court. Le format court concentre la vérité, avant il fallait tout apprendre par coeur, d’où la pensée en proverbes, maximes, etc.

    L’avantage est qu’on cesse de raconter n’importe quoi à propos du réel qui est sans intérêt, pour meubler, pour éviter que les vraies questions ne surgissent. Il y a du discours qui n’est que genre Carlos à savoir que personne ne m’interrompt, – qui n’est là que pour que personne d’autre ne parle. C’est du baratin. Castro, l’UMP, tous les politiques.

    Le laconisme oblige d’aller à l’essentiel, de concentrer sa pensée en sa vérité pure. De tourner sa pensée telle une arme, ou un marteau. Céline tournait des insultes de façon à faire mal, comme une gifle. L’abstraction oblige aussi à concentrer son discours. Cf les « abstracts ».

    Donc nous avons tous des hypothèses, le discours sur le réel n’est qu’une façon de les cacher car elle sont inavouables, les hypothèses courtes sont les meilleures.

    PS : Entendu Jacques Rancière ce matin sur FR I ou Q, très intéressant.

    1. Le laconisme oblige d’aller à l’essentiel, de concentrer sa pensée en sa vérité pure.

      Laconique : élégance et cohérence, la prochaine fois, mettez donc votre maxime en introduction et conclusion.

    2. « Aristote, Poétique :

      « C’est pourquoi la poésie est plus philosophique que l’histoire, et lui est supérieure ; car la poésie traite plutôt du général, et l’histoire du particulier » »

      Poièn c’est produire , l’action est sagesses supérieure à l’etude des causes passées , Audiard formulerait ça d’une façon plus crue ! ^^

      si seulement les politiques agissaient de la seule façon saine c’est à a dire nationlisation/européanisation complete des banques et une mise aux fers « poutiniesques » des quelques oligarques , joueurs planétaires qui prennent otages des continents entiers …
      mais preferent ils vivres couchés plutot que d’etre dans du sapin horizontal ?

  25. Dimanche 18 décembre 2011 :

    Une majorité de britanniques veut un référendum sur l’appartenance à l’Union Européenne.

    Selon un sondage de l’institut ICM publié dimanche dans le Sunday Telegraph, 35 % des personnes interrogées sont favorables à un référendum sur l’appartenance à l’Union européenne dans l’année, 16 % souhaitent un référendum avant la fin du terme parlementaire dans 4 ans, et 8 % supplémentaires avant la fin du prochain terme parlementaire.

    Seulement 25 % des personnes interrogées sont opposées à un référendum, et 16 % n’ont pas d’opinion.

    http://www.boursorama.com/actualites/un-majorite-de-britanniques-veut-un-referendum-sur-l-appartenance-a-l-ue-f30a495ae99fec25971ed5c29d2f6c37

    Et en Grèce ?

    Et en Allemagne ?

    Et en France ?

    1. @BA
      Le référendum n’est pas la panacée, loin de là. Il ne permet de poser que des questions simpl(ist)es, sans nuances et dont les réponses doivent de toutes façons faire l’objet d’un passage par la case « parlement » pour être traduites dans des textes ayant force légale. Et puis, gare aux effets polarisants inattendus… D’ailleurs, mon pays se souvient douloureusement de la raison pour laquelle les « consultations populaires » ne sont plus organisées sur son territoire.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Question_royale#La_gr.C3.A8ve_g.C3.A9n.C3.A9rale.2C_le_drame_de_Gr.C3.A2ce-Berleur

  26. @ P.JORION,
    Je vous trouve de plus en plus confu! vous dites:

    Ce n’est pas « comme si c’était un point de doctrine » : c’est bien entendu un point de doctrine. Quel autre point de doctrine pourrait-il y avoir pour une banque centrale que d’assurer la stabilité des prix ?

    Dans votre livre: L’ ARGENT mode d’emploi. vous dites à propos de la Banque centrale

    qu’elle avait ( parmis d’autres taches  » celle d’assurer la stabilité de la monnaie ( cf- celle de son pouvoir d’achat) par l’intermédiaire des taux d’intérêt et par l’intermédiaire de la dette de l’Etat…

    Je ne vois pas dans ces conditions de quoi  » féliciter » MM. wiedman et Weber en les remerciant d’être aux commandes!
    De plus, dois je vous rappeler que la monnaie unique européenne est une construction qui marche sur la tête puisque les transferts fiscaux n’existent pas et que l’exigence d’une monnaie « forte » à pénalisée tout les pays de la zone à l’exception de l’Allemagne et aux garants de l’orthodoxie monétaire qui par une quasi « dévaluation compétitive ( déflation salariale depuis 10 ans et réhaussement de la TVA) et le « made by Germany » remplaçant le « made in germany »…
    Le résultat nous le connaissons, l’Allemagne connait un excédent de sa balance des paiements financé à 80% par le déficits des autres états européens dont la france à 30%!
    A vouloir opposeer les « vertueux » contre « les dispendieux » vous rejoignez en fait M. stark que f. Leclerc remet gentiment à sa place.

  27. « celui de compétitivité étant un terme codé, qui renvoie à réforme structurelle du marché du travail. Voilà qui donne une idée de l’angle sous lequel la croissance pourrait être recherchée ».
    On trouve ces ‘déclarations’ dans le discours de Rajoy après son élection, dans le discours de Sarkozy depuis longtemps (travailler plus…), et chez nos ‘guides’ Européens avec les formules « dévaluation interne » ou « modération salariale »…
    Comme le résume Frédéric Lordon, « ce maquillage verbale est la marque d’une époque, et cette resucée de la désinflation compétitive des années 1980 (politique conduite par Pierre Bérégovoy de 1984 à 1993), connaîtra le même échec que sa version originale »
    Quels seront les prochains citrons ‘pressés et jetés’ ?

  28. Toutes les réformes économiques proposées par Paul, François et les autres…, me paraissent rationnelles et positives. Ce que néglige ce blog, c’est que ceux qui détiennent le pouvoir, ne sont certainement pas décidés à changer et à se laisser déposséder de leur pouvoir.
    Et pour l’instant, comme le dit Warren Buffett, la classe qui a gagné c’est la nôtre, et elle est bien décidé à continuer à exploiter la terre entière.

    1. Qu’ils ne soient pas DECIDES à changer est une chose…Qu’ils DEVRONT le faire en ait une autre…Vous aimez les accidents de voiture,vous? Non,je crois pas…Surtout quand vous êtes dedans!

      Et puis entendre Henri II (Buffet) dire « nous avons gagné! » est assez poilant…Gagné quoi,gros malin? « Tu » en fera quoi de ton pognon,abruti?En espérant que « tu » en ait encore vu que « tu » as tout placer en bourse et qu’à cause de pignoufs comme toi (obstinés et aveugles) « tes » p’tites économies partent,elles aussi, en « sucettes » même si « t’as pas d’actions « Haribo »!

      Faut vraiment n’avoir rien dans la tête pour,au final, forger l’épée qui « te » tranchera le cou…

  29. @ Patrick Juignet

    Amsterdam, 18 décembre 2011

    Chèr Patrick,

    Et pour cette même raison (la combinaison de la concentration de capitaux et celle du pouvoir) c’est très nécessaire d’adopter une stratégie de changement.

    Cette stratégie commence avec une bonne analyse, y compris l’identification des partenaires logiques pour démanteler les fortresses de concentration de pouvoir et les fortresses de concentration de capitaux.

    Je supporte les profs. Jorion et Leclerc avec leurs analyses, je m’attache à l’identification des stratégies de changement du prof Bill Domhoff.
    (« How the left can stop losing and win. » University of Santa Cruz, California. Je ne connais pas la cause, mais ses pages à www2.ucsc.edu sont actuellement non-accessibles.. essayez plus tard s.v.p.: http://www2.ucsc.edu/whorulesamerica/change/ ).

    Pour améliorer les interconnexions entre ces deux terrains d’analyse et d’organisation, il nous faut urgemment une Constitution de l(a Socio-)Economie, comme nous a proposé le prof. Jorion.

    Date ultérieure de contribution: 31 décembre prochain. (Voir ici au BLOG).

    Ayant lu votre préoccupation justifiée, il me paraît logique de vous demander de contribuer des idées pour la mobilisation démocratique et pacifique et durable des forces de changement, orientées vers le ‘buen vivir’ de tous.

    La cupidité me paraît une maladie endémique que vous nous pourriez mieux expliquer que n’importe quelle personne…

    Pour vous inspirer un peu, écoutez notre très chère Césaria, décédée la nuit passée.. et souvenez vous de l’offre de l’Angola d’aider le Portugal avec un appui financier pendant la crise… the times they are a-changin… : http://www.youtube.com/watch?v=EEv88Ew1T5A

    Bien à vous tous!

    Johan Leestemaker

    1. Premier temps, on supprime toutes les devises actuelles en les rendant obsolètes et inéchangeables.

      Dans la foulée, deuxieme temps, on instaure le revenu universel renouvelable et non cumulable pour chacun.
      L’humain ne doit plus être mû par le profit et la collection, mais par ses aspirations profondes..

      Troisieme temps, plus tard (le temps de l’adaptation au deuxieme temps), on supprime l’argent et on le remplace par le temps passé à faire des bonnes actions pour engager une spirale montante de bien être généralisé.

      Quatrieme temps, on développe les qualités extrasensorielles des individus. Intuition, télépathie, clairvoyance.. etc, permettant de résoudre plus rapidement les situations et évènements de plus en plus complexes en prenant des décisions rapides.

  30. On ne m’otera pas de l’idée que cette impunité d’agences privées de notation cornaquant brûtalement les états est un vrai COMPLOT des offciels UE et autres…Pour mener le monde à la déroute, refaire la cerise des USA et installer partout un modèle autoritaire avec suspension ad aeternam des libertés et de la démocratie corrélative.

    Nous ne sommes plus dans le moment où l’économie tentait de se plier aux configurations délicates de l’espace démocratique, mais dans un présent où l’économie – les multinationales notamment – plie les démocraties à son mauvais plaisir, dépourvu de sens, de frein et d’avenir.

      1. Ce qui n’invite pas à l’optimisme c’est surtout de voir tant et tant de niaiseux se ranger dans le camp de cette hypothèse, particulièrement quand ça se manifeste bruyamment sur les fils de commentaires d’un certain blog sensément « éclairé »… Je sais, je sais effets paradoxaux de la dialectique, les tropismes contrariés et les polarités attirantes… mais kamême… Ça régresse, ça décade.

      2. @ Vigneron
        Quand on est plus de fous à chercher, plus les chances de découvrir sont grandes!!!
        Enfin, c’est mon avis.
        En tant que dépanneur, j’ai appris une chose, il ne faut jamais avancer des aprioris, c’est la meilleure chance de ne pas découvrir la panne.

      3. Ce qu’il y a d’optimisme, c’est qu’il y a la persistance d’un ordre…ça pourrait très bien finir en un monde à la Mad Max…ou pire à la Ken le survivant, pour ceux qui connaissent (je sais, la comparaison ne vole pas haut…)

      4. ça dépend, c’est comme les pannes…
        Combien de ‘voisins’ ne ramassent jamais les fruits, pommes, cerises ou autres dans leur jardin ?

      5. Ce qui est très curieux c’est que personne ne semble en mesure de mettre en valeur cette hypothèse optimiste, on en a pourtant bien besoin !

        Le mot d’ordre serait donc le désespoir ?

    1. « …des libertés… »

      Je préfère le terme « liberté » (sans s), car en mettre un, c’est la catégoriser. Et donc extrêmement dangereux…

    2. Optimiste parce que ca voudrait dire que la situation est sous controle, et donc, qu’elle sera régularisée sous peu, que la crise n’est que de l’esbrouffe …
      Alors qu’en étant « réaliste » (ou péssimiste comparativement) on se dit que la crise n’est pas sous controle, que « la haut » ils n’y comprennent rien, il font juste semblant, et qu’au final, on ne va pas forcément s’en sortir (réaliste) ou même pas du tout (pessimiste).

      1. Il y a pire.
        Ils font juste semblant et bien qu’ils ne contrôlent rien ils font tout (et n’importe quoi) pour s’en sortir eux, sans se soucier de nous au mieux, à nos dépends plus certainement.
        Bref : sauve qui peut, chacun pour soi et merde pour le reste.

    3. La notation des états fait partie d’une logique cohérente… celle des rentiers. il n’y a pas de complot.
      Et le plus savoureux c’est l’illusion de son interdiction!!!
      Elle se ferait quand même sous le manteau avec surement une notation plus drastique.

      Ce que les gens prennent pour des complots ne sont souvent que des opportunités.
      Opportunités offertes en l’occurrence par un système radicalisé par l’effondrement en cours.

  31. Catastrophe.
    Samuel Beckett a écrit cette pièce en français en 1982. Elle est dédiée à Vaclav Havel.

    Extrait :

    A – (timidement).
    Il ne pourrait pas… relever la tête… un instant… qu’on voie la face… rien qu’un instant ?

    M – (outré).
    Quelle idée ! Qu’est-ce qu’il faut entendre ! Relever la tête ! Où nous crois-tu donc ? En Patagonie ? Relever la tête ! Quelle idée ! (un temps.)
    Bon. On la tient notre catastrophe. Refaire et je me sauve.

    A – (à Luc).
    Refaire et il se sauve.

  32. ce que dit patrick est juste, c’est la classe de gens les plus avides qui sont au pouvoir, comme le dit un proverbe tibétain « il est difficile de retirer la nourriture de la bouche du lion » or ces gens couchent avec les banquiers ont a leur disposition l’arsenal législatif et la force publique.
    Difficile de leur reprendre leur bout de viande sans un électrochoc populaire comme celui qui s’est plus ou moins passé dans les pays arabes lequel a commencé quand un plus grand nombre a eu faim. Si l’on applique la pyramide de maslow quand le besoin le plus fondamental a été atteint.
    J’ai beaucoup aimé l’intervention de paul jorion a HEC vu sur la toile qui parlait de la compétition inhérente a l’espèce et facteur d’adaptation, fonctionnant en parallèle avec la solidarité. On est dans une société qui pense essentiellement à la compétition, il suffit de voir les émissions grand public pour constater ce phénomène.
    Mais il est non moins vrai que la solidarité peut aussi être bien plus grande dans les périodes de crise. Et peut être sommes nous plus nombreux qu’on ne le croit a vouloir un monde meilleur.
    En tout cas bravo pour votre blog et les échanges qu’il propose.
    cdt

  33. Le Renard et les Raisins:
    « Poussé par la faim, un renard convoitait les raisins

    d’une vigne haute, sautant de toutes ses forces.

    Mais il ne put les atteindre, et dit en s’éloignant :

    « Ils ne sont pas encore mûrs, je ne veux pas manger des raisins acides ».

    Ceux qui rabaissent en paroles ce qu’ils ne peuvent faire

    devront prendre note de cet exemple ».

    Au stade avancé de la dissonance cognitive, nos élites à œillères, singes capucins d’expérimentation, sont sur le mode « réduction de la dissonance ».

    Un thème très (trop) humain a creuser par les maitres de ce blog.

  34. Dites, tout de même :

    Christian NOYER, Christine LAGARDE, Jürgen STARK, Milton FRIEDMAN… On dirait que les noms ont été choisis exprès ?

    A quand un(e) ministre de l’économie nommé Gaston TRUAND, Julie BOBARDS, un gouverneur de la BCE baptisé Carlo DISGRAZIATO… ?

    Et François LECLERC, et Paul J’ORION (ou J’HORIONS) dans tout ça ? Hein ?

  35. Et voilà un trilliard de dollars de plus dans les budgets fédéraux que le système USA va devoir financer :
    http://www.boursorama.com/actualites/etats-unis-le-senat-vote-1-000-milliards-de-depenses-evite-la-paralysie-de-l-etat-c2f6ecb9e650d14bd559bb404477c91d
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/monde/afp_00409524-etats-unis-la-chambre-vote-915-milliards-de-depenses-evite-la-paralysie-de-l-etat-264527.php

    On a déjà allègrement passé les 15 trilliards de dettes là bas :
    http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np

    Mais pourquoi se gêner, allez hop 1 petit trilliard et fermez les yeux svp car notre banque centrale garantie le remboursement de ces propres dettes en les refinancement elle même et en y rajoutant au passage 1500 milliards de déficit budgétaire annuel !
    Et c’est évidemment sur la zone euro que vont continuer à se concentrer les attaques des agences de notation…

    Quel beau système.

    1. Trillards? Sympa! c’est comme les disques durs, il faudra imposer les termes de Gigamilliards, Mégamilliard, puis Terramilliards et quand les USA en seront aux Galaxmilliards alors il restera les Blackholemilliards!!!

      1. Téléphone

        ARGENT TROP CHER

        Prenez un enfant et faites-en un roi
        Couvrez-le d’or et de diamants
        Cachez vous en attendant
        Vous n’attendrez pas longtemps
        Les vautours tournent autour de l’enfant
        Le blé a les dents acérés
        Et les hyènes vont le dévorer
        Le même deviendra banquier
        Ou le môme sera lessivé, lessivé, lessivé
        Je dis argent trop cher, trop grand
        La vie n’a pas de prix
        Argent trop cher, trop grand
        La vie n’a pas de prix, pas de prix!
        Prends ton meilleur ami fais-en un ennemi
        Je t’achète et je te vends
        Vautré dans le comma du commun des mortels
        Mon pote, t’es comme un rat
        T’es commun, c’est mortel
        Les vautours tournent autour, toujours
        Criez NON à l’esclavage
        Payez-leur de nouvelles cages
        Faites installer des péages
        Là où commence la rage, la rage, la rage!
        Argent trop cher, trop grand
        La vie n’a pas de prix
        Je dis argent trop cher, trop grand
        La vie n’a pas de prix, non
        Un compte bloqué, l’autre a découvert
        Maintenant, banque!
        Les vautours tournent autour de nous
        Maintenant
        Tu en as, tu n’en a pas
        Tu n’as pas vraiment le choix
        Un mur de briques devant toi
        On est temps, dépense-toi, dépense-toi, dépense-toi!
        Je dis argent trop cher, trop grand, la vie n’a pas de prix
        Je dis argent trop cher, trop grand, la vie n’a pas de prix
        Argent trop cher, trop grand, la vie n’a pas de prix
        Argent trop cher, trop grand, la vie n’a pas de prix
        Pas de prix
        Pas de prix
        Pas de prix
        Trop cher, trop grand
        Trop cher, trop grand
        Trop cher, trop grand
        Trop cher
        La vie n’a pas de prix, pas de prix

        http://www.dailymotion.com/video/x5t0wk_telephone-argent-trop-cher_music#rel-page-5

    2. Serge, s’il vous plaît, attention au franglais (énième preuve de la contamination culturelle anglo-saxonne) :
      – 1 trilliard, c’est mille trillions, soit mille fois un milliard de milliards, soit mille fois un million de millions de millions !
      – 1000 milliards, c’est un billion, en bon français, mais aussi dans la plupart des pays du monde sauf quelques pays anglophones… donc le Sénat US a voté une rallonge d’un billion de dollars.
      – la dette publique US a donc passé le cap des 15 billions de dollars ; ça suffit bien, c’est déjà incommensurable (+20% de l’ensemble des PIB du monde), c’est déjà l’arrêt de mort : les USA sont une économie-zombie… un « petit » choc (cf. surfusion) va cristalliser ce cadavre géopolitique mais qui a encore des desseins animés (leçon faite à l’Euroland, menaces de guerre sur l’Iran ou le Pakistan, risible projet de libre-échange en zone Pacifique excluant la Chine, etc.) … comme petit choc, je vois bien (et ne suis pas le seul), les immenses frustrations et révoltes nées d’une énième élection présidentielle truquée (choix entre la folie GOP ou la marionnette Obama, jouet de Wall Street).

  36. Bonjour,

    Si une partie de la solution consiste à interdire la spéculation sur la dette des états et les matières premières qui n’est pas bénéfique à la société et ne produit aucune richesse réelle,
    quel organisme actuel peut mettre en place ceci?

    Des lois, abrogées à la fin du XIXème siècle sous la pression du lobby financier, interdisaient cette spéculation (cf. conférence HEC du Dr. Jorion).

    Mais maintenant, peuvent elles s’établir à l’intérieur d’un seul état, au sein d’une communauté comme l’UE ou forcément à un niveau mondial?

    Que se passerait il si un pays choisissait de réintroduire une telle loi sans l’accord du reste de la communauté? Signerait il sa mort économique?

    François

  37. @ leo
    @michel lambotte
    @jeanpaulmichel
    A la double peine rallongement de la durée du travail (pour ceux qui en ont) et/ou baisse du salaire réel (buts affichés: diminution dette publique provenant des régimes de retraite et compétitivité pour l’export) s’ajoute la précarisation massive de la jeunesse qui ne trouve plus d’emploi stable avant 25-30 ans.
    On assiste donc à un véritable glissement en âge de la période d’activité professionnelle vécu au sein des familles(loin des analyses simplistes anti babyboomers voulant opposer les générations entre elles).
    Dans le modèle capitaliste actuel , avec ses contraintes de compétitivité, l’emploi justement rémunéré, en terme de besoins, devient une rareté.
    Le discours dominant ne reconnait pas cette situation globale de surproduction potentielle qui crée le chômage ou l’exclusion.
    Il y a contradiction entre le constat global et les directions imposées par la compétitivité.

    Les jeunes de HEC ont écouté attentivement Paul Jorion sans quitter la salle.
    Il en aurait été peut-être autrement il y a quelques années.
    Voudront-ils essayer de changer les règles du jeu, ou viennent-ils sentir le sens du vent?
    Je parie sur l’existence des deux attitudes car 38 ans de carrière m’ont , depuis le début et jusqu’à maintenant, fait côtoyer les deux types de personnages.
    Le problème est que ce sont les opportunistes qui prennent les commandes.

    1. Le problème est que ce sont les opportunistes qui prennent les commandes.

      Tout dépend par quel bout on prend cette opportunité.
      Effectivement, les deux types de personnages existent

    2. Bien sûr. Les maîtres auront toujours besoin de laquais. C’est comme à l’ecole: le meilleur élève n’est pas nécessairement une preuve de génie, bien au contraire – plutôt de conformisme. Ou bien on est prêt à supporter des supplices. Jacques Delors disait un jour: « en politique, il faut parfois bouffer de la me…. »

    1. c’est ce genre d’idée, bien générale comme vous le dites, qui n’aidera pas a avancer demain.
      Quand je lis ça, je me dis qu’on est pas prêts d’être sortis de la merde.

      1. Peut-être auriez vous préférez lire : « biens mal acquis profitent toujours »…Et bien non, d’ailleurs un autre dicton plus ancien :
        « Ce qui est à toi reste avec toi, ce qui n’est pas à toi ne reste pas avec toi »…Ne me demandez pas de qui, je l’ignore.

      2. Vous pouvez aussi réécouter Le temps qu’il fait par Paul Jorion du 17 juin 2011,
        il explique très bien et de façon très drôle les choses.
        Et aussi : « Homme par l’altruisme, retrouves ton âme, cultive la comme une rose, ou un Lotus, et tu retrouveras les tiens, l’univers et les Dieux. »

      3. @ proverbe ancestral et Idle

        Non je n’aurai pas préféré lire « bien mal acquis profitent toujours », je constate juste que Echos de l‘Orient dédie une phrase a l’Occident……. ça me fait penser que si j’avais du perpétuer les dires de mes grands parents…. j’appellerai ma copine Anthu qui est allemande  » sale schleu » …sauf qu’elle n’était pour rien dans l’affaire, pas plus que moi. Alors je dirai que je ne suis pas certaine que le smicard occidental possède un bien mal acquis de l’Orient et/ou quand bien même ‘il le sache.
        Et je me refuse a généraliser ainsi ….genre « les allemands nous foutent dans la merde » ou « les anglais sont des voleurs » et en resterai aux décisions de la seule Angéla, ses ministres et ses banquiers allemand et viserai Wall street, Cameron et ses pourceaux mais pas tous les allemands et tous les anglais qui la sentent passer aussi bien que nous la bonne crise. Est ce plus clair ?

  38. Forcément que la BCE garde la tête froide, pour l’instant tout va bien en Europe, les pays du sud détruites par le chômage sent sort bien car ils n’ont pas succombés au charme du discourt libérale  » ta 30 ans tu vie encore chez tes parents  » tu es une honte pour la société que ta offerte l’Europe féodale de 1998 permise par le crédit facile, on va voir en 2012 si l’Europe ne commence pas à fliper avec le déclin des pays « phare ». Et faire aussi rapide pour s’en sortir que la FED en déroulant des milliards en quelques secondes. tic tac tic tac

    http://fr.news.yahoo.com/etats-unis-train-mesures-à-1000-milliards-dollars-171728638.html

  39. Est-ce qu’il va y avoir une seule personne qui va prendre les problèmes à bras-le-corps sur terre? Je suis désespéré quand j’entends les « Hollandais » ce soir… Et une seule personne qui pose un diagnostic correct ?

    Plus nous avons écrits de livres et plus il n’y a véritablement que des idiots.

    Glucksman et maintenant Jean-Marc Ayrault, il y a de quoi se suicider. Je ne sais pas si le PS vit sur terre ou… dans les limbes. Et Eva Joly même si j’admire son intransigeance, se fourvoie totalement avec ses emplois verts à 1 million.

    Le PS est totalement débile, encore pire que ce qu’on a reproché à LO. Maintenant il veulent relancer la croissance.

  40. Rien à voir, mais je sais que les auteurs (et les lecteurs) de ce blog sont intéressés par le drame de Fukushima, et l’info qu’on en a en France est des plus rassurante, mais n’est pas comme on peut s’en douter, très représentative de la situation sur place, ou les morts pourraient déjà se compter par dizaines ou centaines et puis disparaissent… ICI

    1. Rien n’a changé dans les médias….Faut sauver le soldat Areva et les actionnaires EDF…c’est tout. Tant qu’on ne dira pas STOP, c’est comme avec les enfants…Poser les limites sinon, on pousse le bouchon le plus loin possible, c’est tout.

      1. Pourquoi avec tout le matériel nucléaire, n’y a-t-il pas eu une sorte de Hiroshima ? comment ces réactions se maintiennent elles stables ?

      2. @Lisztfr
        Vous auriez profit à vous renseigner sur ce qu’est une bombe nucléaire de type Hiroshima, par rapport à une centrale à énergie nucléaire.
        Cela n’a strictement rien à voir, même si dans les deux cas le danger est mortel.

      3. @Imagine,
        Lorsque vous postez sur ce blog, vous faites de la politique.

        La politique n’est plus confinée dans des espaces physiques, réservée à des professionnels. Ce temps est révolu malgré leurs gesticulations, leurs menaces et les lois qu’ils votent à l’arrache depuis 2001 dans tout l’Occident.. Comme au Japon… comme ailleurs (le PDG de Tepco ne peut plus sortir de chez lui tant que 100% des centrales ne sont pas définitivement arrêtées).

  41. Il faut restructurer la dette!

    alors pour cela ne faut-il pas en monétiser une partie, tous les ans, et faire défaut sur une autre partie?

      1. il va particulièrement dans les fonds de pention pour payer la rente des retraites de ceux qui nous ont mis dedans.

    1. Ou plus simplement

      Faire défaut sur la dette. (=effondrement mondial du système financier et monétaire)
      Réquisitionner les entreprises du cac40 et les banques (c’est pas coûteux et ça permet de gonfler l’actif public)
      Fermer la bourse.
      Reprise en main de la création monétaire (en attente de négociation d’une zone monétaire ou d’une monnaie supra nationale)
      Financement des entreprises par les banques publiques
      Mise en application des garanties bancaires par le bas. (on écrêtes les gros patrimoines et on laisse intacte la majorité des actifs qui font l’économie réelle)

      Cela impliquera surement une perte d’activité et un peu d’inflation, mais cela sera probablement largement compensé par la
      libération de la charge de la rente.

      1. Le marché
        cette entité informelle, protéiforme, qui peut tout et rien, objet de toutes les convoitises et de tout les maux va si je vous en croie:
        -Faire défaut sur la dette??????????
        -Réquisitionner les entreprises du cac 40 et les banques???????????
        -Fermer la bourse??????????????
        -reprendre en mais la création monétaire???????????
        …..etc…etc…

        si c’est à Georges que vous pensiez, il y longtemps qu’il nous a quitté.

      1. Le coté sympa du rentier c’est qu’il ne supporte pas que son voisin, rentier lui aussi, puisse se faire plus d’oseilles.
        Donc les 2 affreux se tirent la bourre et cherchent à « optimiser » toujours plus leurs ressources, empêchant toute régulation salvatrice…

        C’est ce que l’on appelle « le marché ».
        tsss !! tsss!!! Et ça c’est vraiment pas sérieux.

  42. Votre citation « …..une stratégie de retour à la croissance… » (Jean Michel Six)
    Il a de l’humour, ce monsieur. Avec les perspectives qui sont devant nous, cela me paraît une mission aussi impossible que d’aller cultiver des oranges en Alaska.
    Ce qui a aggravé la situation: la menace (initiale) d’obliger les investisseurs de participer aux coûts de la crise les a fait fuir. La menace s’est éloignée, mais la confiance est difficile à rétablir une fois perdue.
    Quant à la BCE, elle ne dispose que des moyens techniques et qui sont limités par son statut. Heureusement. Ce qui n’empêche pas un directeur de la BCE, Monsieur Lorenzo Bini Smagi par exemple, de prôner une Europe encore davantage néolibérale et dérégulatrice, notamment en ce qui concerne l’emploi et les charges de l’état.

  43. Moi, je vote pour le premier (e) qui supprime les dettes d’ici fin mars 2012 et qui instaure le revenu universel mensuel renouvelable, mais non cumulable, compris entre 1,5 fois et 2 fois le coût de la vie du pays le plus cher du monde et du moment.
    Sinon, je me prépare à la guerre..

  44. La BCE est le seul acteur pan-européen de cette crise
    Non il ne s’agit pas d’une doctrine : seule la BCE a un intérêt direct dans l’integration fiscale, alors que tous les autres acteurs, France comprise, défendent avant tout des intérêts nationaux bien compris. Si aujourd’hui les positions de la BCE et de l’Allemagne sont proches, elles ne le resteront pas si l’Allemagne bascule elle aussi dans la crise ou cherche d’ici quelques trimestres à réintroduire un « euro-Mark » a coté de l’euro actuel. Entre rigueur budgétaire et relance de la croissance, il n’y a peut-être déjà plus de place pour une solution viable et c’est ce que constatent les agences de notation … Le « seuil de douleur » n’est pas encore atteint mais il le sera bientôt lorsque les taux français passeront à leur tour le seuil des 5% et les européens devront alors choisir le moindre mal : la monétisation de l’euro ou la sortie de l’Allemagne de l’euro dans sa forme actuelle. Alors seulement la BCE assurera toutes les émissions souveraines en euro durant quelques trimestres et sera forcée a la monétisation, pas avant.

  45. Belle similitude d’images aujourd’hui ,les Américains se retirent d’Irak. Belle déconfiture de l’ intervention Américaine , . Ces images sont les mêmes que celle de l’Union Soviétique se retirant de l’Afganistan , une grande tristesse; On sait ce qu’il est advenu de l’URSS , est ce bientôt le tour de l’Amérique, la question est posée

      1. Il est à craindre que ce « retrait » soit surtout la mise en place d’une préparation, psychologique et militaire, à des opérations dirigées contre d’autres pays, dont en premier lieu l’Iran….
        L' »ogre Pentagonal » ne sera jamais rassasié, jusqu’à son dernier souffle.

  46. http://www.franceculture.fr/emission-hors-champs-bernard-stiegler-2011-12-12

    – Adler : Vous citez Husserl : La façon exclusive dans la vision globale du monde qui est celle de l’homme moderne s’est laissée dans la 2nd moitié du 19e s, déterminée et aveuglée par les sciences positives, et par la « prospérité » qu’on leur devait, signifiait que l’on se détournait avec indifférence des questions qui pour une Humanité authentique sont les questions décisives. De simples sciences de faits forment une simple Humanité de faits.
    – Vous commentez : Lorsqu’Husserl écrit ces lignes, Hitler est chancelier depuis 2 ans, etc et plébiscité par 92 % des électeurs allemands. Quand vous faites de la philosophie vous la situez toujours historiquement…politiquement. (…)

    Stiegler : Hegel disait la philosophie vient toujours trop tard… pour moi la question c’est comment on fait de ce trop tard une avance (..) intempestivité de la philo, question du temps, il y a un temps philosophique. Par rapport au monde naturel. Dans l’ouvrage cité je me réfère à ce texte de Husserl que je mets en relation avec un texte de Freud, le malaise dans la culture, et à 2 textes de P Valéry, 1919, et la baisse de la valeur esprit. Je crois qu’à partir de 1919, pour la première fois (…) des hommes, des penseurs prennent conscience d’une situation que j’appelle après Derrida, – pharmacologique. Ni Derrida ni Platon n’ont parlé de situation pharmacologique mais ils ont soulevé la question du pharmacon, c’est à dire du remède qui devient poison, et réciproquement.
    Je pense qu’aujourd’hui nous sommes confrontés à la découverte massive, planétaire, par des milliards de gens, non pas par quelques intellectuels et artistes, (…) il y avait quelque dizaines de personnes qui étaient sensibles à ce changement dans la culture et l’espirt que tout-à-coup P Valéry pouvait dire en 1919, – Tant d’horreur, de centaines de villes anéanties, rasées, de champs inexploitables famille ruinés etc n’auraient pas été possibles sans tant de vertu, c’est à dire les progrès des mathématiques, de la chimie, vertu morale aussi, le courage mis au service de l’anéantissement, et P Valéry pose le problème de ce qui nous avait toujours paru comme constituant la valeur par excellence, que Kant rapportait au suprasensible, comme au service de la destruction. (…)
    Freud plus tard va parler de la pulsion de destruction et, en 1929 il va interroger le destin de la civilisation occidentale, dans un contexte où un profond malaise dit-il s’installe dans la civilisation, qui est lié à l’ambivalence radicale de ce qu’on appelait progrès (linéaire).
    Husserl en fait le coeur de la phénoménologie, dans la crise des sciences européennes, et ce qui m’importe ici, et je passe par Derrida, qui m’a aidé (…) qui a commenté l’origine de la géométrie de Husserl, qu’il a traduit en français, et introduit en 1961, célébrissime, où Husserl était un transcendantaliste radical qui refusait de prendre en compte quoique ce soit de l’expérience, pour fonder une philo fondée sur le sujet transcendantal, à priori, eh bien Husserl en 1936, c’est contemporain du texte que vous avez cité, donne une conférence sur l’origine de la géométrie, c’est un coup de théâtre inoui :  » En fin de compte, la géométrie n’est pas possible sans l’écriture, et sans le lissage des surfaces, l’arpentage et autres techniques constitutives de la civilisation occidentale. L’écriture qui est une technique, devient une condition de possibilité du transcendantal, et ça c’est un changement radical de point de vue, (…) qui va être la base du raisonnement de Derrida, qui pose que le pharmacon, ce que platon dans le dialogue Phèdre appelle le pharmacon à savoir l’écriture, est la condition de possibilité du savoir même, et Derrida dira, du coup la condition d’impossibilité du savoir même, parce que si c’est un pharmacon c’est ambiguë. Et si c’est ambigue, ça a pour conséquences ce que dit P Valéry, ce qui est de l’ordre de la puissance ou pureté du savoir peut se renverser en une impureté ou désintégration absolue, que Valéry voit à la fin de la 1 GM, etc…
    Si j’ai écrit ce livre c’est dans un contexte de situation pharmacologique qui est aujourd’hui ressenti par tout le monde, les gens de la rue, c’est aussi moi, et c’est extrêmement dangereux. Ca signifie aussi que en ce moment, nous sommes en train d’entrer dans une crise économique absolument colossale, ou l’Europe est fondamentalement menacée, voire de disparaître, sans être anéantie, elle est déjà anéantie sur le plan économique, (…) si aujourd’hui nous ne négocions par une paix économique, il n’y a pas d’issue à cette situation catastrophique qui a été provoquée par une guerre déclenchée par R Regan et Thatcher, dont je pense que les pouvoirs politiques et intellectuels n’ont pas du tout aujourd’hui tiré les conséquences.
    Film à grand succès, « Inside job », je cite ce film consacré à la finance, énorme succès, primé à Cannes, montage incroyable, sur le casse mondial fait par la finance internationale … ce qu’il met en évidence c’est que les économistes des universités américaines, Colombia, Harward, Berkeley, etc, de très nombreuse universités, ont été très profondément impliquées dans cette évolution de l’économie, et Sorros dit si les université ne l’avait pas accrédité ça n’aurait pas pu se faire. Alors ça m’amène à interroger le rôle de l’université aujourd’hui et non pas de mettre en accusation les économistes parce que ça ne suffit pas (N’est ce pas ce qu je dis ici depuis longtemps ?) , je pense qu depuis 40 ans une situation s’est installée, vous parliez de post-modernité tout à l’heure, qui a consisté à dire, finalement on ne peut rien faire. Et là dessus, mes amis, et moi même, nous avons pris une position qui passe par la modernité, la déconstruction, ce qu’on appelle le post-structuralisme, y compris la critique de l’Etat par M Foucault, etc, qui a consisté à dire, finalement tout ces vielles lunes modernes qui consistaient à affirmer la souveraineté de l’Etat, avec la possibilité de construire une philo du sujet, ça ne tient plus debout, après Heidegger après Nietzsche, Freud etc, tout ça doit être mis à bas. Je ne suis pas ne train de mettre en accusation les penseurs qui on engagé tout cela, enchaînant sur Barthes, Lacan etc, mais je pense que ce travail c’est arrêté au milieu du gué, et à laissé aujourd’hui les gens qui sont dans des mouvements à Frankfort, Wallstreet, etc, mvt de rejets, démunis et désarmés conceptuellement et politiquement. JE PENSE QUE DANS CETTE SIUTATION l’UNIVERSITE A UNE RESPONSABILITE HISTORIQUE. Quand je dis responsabilité ce n’est pas culpabilité, il ne s’agit pas de juger, ce qui s’est passé, mais de dire ce qui s’est passé.

    Le ronron déconstructionniste ne déconstruit plus rien du tout et c’est devenu un constructionnisme et ça c’est extrêmement dangereux. – Les jeunes Deleuziens sont dans une espèce de répétition d’une pensée qui se désincarne de plus ne plus qui est née dans un contexte bien précis, alors que depuis beaucoup de choses se sont passées il ne suffit plus de rabâcher Foucault / Derrida, non pas en oubliant Foucault comme le préconisait Baudrillard, mais en réarmant la pensée : Il est très important d’affirmer aujourd’hui le projet d’une pharmacologie positive… c’est à dire que Derrida, la pharmacie de Platon, où il met en évidence ce que Platon soulevait contre les sophistes, ça détruisait l’anamnésis, en manipulant l’écriture, l’hypomnésis… il ne font que rabâcher. La bêtise de Mr Homais.

    Derrida montre qu’il faut du pharamcon, de la négativité technique si je puis dire, ce que lui appelle le supplément, pourqu’une anamnésis soit possible…

    Or il fut une pharmacologie positive, une critique de la pharm. pour permettre à la société de mettre en place une thérapeutique… non pas comme Platon à Syracuse, c’est dangereux. Les philosophes ne doivent jamais prescrire de la positivité, c’est la société, la politeia. Mais les philosophes doivent permettre à la communauté de se ressaisir positivement de la situation…

    Nous vivons une généralisation d’une technologie industrielle qui s’applique à absolument toutes les dimensions de la vie humaine, des relations sociales, familiales, politiques de savoir tout cela est pénétré par des technologie numériques etc, le vivant est intégralement soumis à la technologie, les biotechnologie sont une sorte de grammatologie, les nanotechnologies consistent à discrétiser au niveau quantique, l’activité atomique.. bref.

    Tout cela se déploie d’une manière totalement sauvage en ruinant le monde humain, mais je pense que cela peut se renverser.. et doit se renverser.

    Le supplément qui va du silex taillé aux prothèses ultramodernes, la condition technique de l’être humain, il est impossible d’en sortir, en revanche aujourd’hui, il est possible de rebâtir un projet économique et politique à partir des questions de cette pharmacologie..(27 mn)

    La perte de savoir introduite par le « supplément », c’est notre prolétarisation, Marx la machine outil, Platon l’écriture, qui peut atrophier l’activité de la mémoire, et c’est vrai…

    Marx et Engels en 1848 annonçaient que toutes les couches de la population seraient prolétarisées, toutes y compris la grande bourgeoisie, c’est l’extériorisation du savoir dans les machines, c’est ce que NOUS vivons, aujourd’hui.

    Mais si c’est un pharmacon alors cela peut être renversé.

    Mais nous n’avons pas de point de vue politique, etc, sur nos smartphones..

    La prolétarisation (laissée tomber par le post-structuralisme) est passée à la trappe, lorsque finalement le marxisme s’est effondré,

    Voilà…

    1. En fait sa pharmacologie n’est qu’une version n de la dialectique.. tout ça pour ça. Le bien et le mal, la dialectique entre les deux…thèse, synthèse. De plus il ne va pas au bout de la métaphore, car le pharmacon est une question de dosage, bref… il faudrait jouer sur le paramètre de la quantité uniquement pour être fidèle au concept. Voilà

      1. Question de doses, mais pas seulement.
        Mode d’administration, forme galénique, fractionnement de dose, chronologie d’administration, administration simultanée ou décalée d’adjuvants, de médicaments synergiques et d’antagonistes d’effets secondaires inhérents au mode d’action etc..

        Esprit très érudit qui questionne la possibilité d’une réfection de l’Europe.

        L’africaine est en quête d’un certain universalisme, sinon, rien.

      2. Mr Lisztfr

        Pour vous faire une opinion, vous devriez le lire un peu sérieusement (bosser un chouïa, quoi, surtout qu’il est aussi enthousiasmant qu’emmerdant à lire); ça vous éviterait d’écrire des âneries (la dialectique, le bien le mal et autre chose hors de propos).

        Sincèrement et en toutes amitiés (j’ai souvent plaisir à vous lire).

  47. « Il n’y a aucune économie dans le monde, que ce soit les pays à bas revenus, les marchés émergents, les pays à revenu moyen ou les économies les plus avancées, qui sera immunisée contre la crise que nous voyons non seulement s’étendre mais prendre de l’ampleur » (Lagarde, FMI)

    1. Christine Lagarde, celle qui disait, jusqu’en Mai 2011, que la crise était terminée?…
      C’est bien la même personne que vous citez là, chez Paul Jorion?

      1. Ce n’est pas Ch. Lagarde la question. C’est le FMI
        Et si le FMI commence à reconnaître que Carthago (capitalisme financier, au minimun?) delenda est … la thèse du « meilleur des mondes » ….
        Et si cela réjoint (c’est vrai, tradivement) M. Paul Jorion, il faut plutôt le constater, je pense.
        Les mesures à prendre ne seront pas les mêmes. Toutefois la realité et les números d’une impayable dette sont là, pour M. et Mme Tout le Monde.

  48. Intéressant, pris chez Jean Quatremer, blog coulisses de Bruxelles.

    Suite à la dégradation quasi totale de la zone Euro :

    « L’urgence absolue, désormais, est de sortir des textes prudentiels l’ensemble des références aux notes des agences afin de ne pas déclencher des ordres de vente en cascade. L’urgence absolue est là. »

    Faut voir.

    Si les banques vendent en masse, le prix des obligations s’écroule et les états rachetent une partie de leur dette à pas cher via la BCE second marché?

    Si les banques peuvent de nouveau inclure les dettes souveraines dans leurs fonds propres, elles prêtent à nouveau aux états et les taux se détendent?

    La question est ce que « urgence absolue » signifie dans le tempo européen.

    1. « Alléger les règles prudentielles » ! Tu parles ! On alourdit les ratios de solvabilité d’un côté et on allège les règles prudentielles de l’autre ? Y’a longtemps qu’on sait :
      – que la BCE accepte bien moins que du triple A en collatéral, d’autant mieux s’il n’y a plus du tout de Triple A en euro dans les actifs bancaires
      – que les réhaussements d’actifs via les CDS ne valent pas un fifrelin, d’autant que les banques européennes détentrices du risque souverain sont aussi en position vendeuse nette sur les CDS souverains zone euro…
      – que la dégradation de la note des T bonds n’a en rien affecté leur valeur ni leur liquidité
      – que le Mark to Model européen appliqué au portefeuille de titres souverains détenus jusqu’au terme est tellement sincère qu’on doit désormais les passer au crible des stress-tests tous les six mois…
      – qu’on imagine mal les banques de la zone euro brader leurs Bunds ou leurs OAT pour se ruer sur les dernières obligations encore notées triple A par S&P pour consolider « prudentiellement » leurs bilans (soit des titres scandinaves, suisses ou du Liechtenstein, voire « mieux » encore de GB ou du Commonwealth type Hong-Kong, Singapour, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Jersey ou Ile de Man…)
      Bref, je crois qu’il s’agit surtout de déminer un terrain politique que de grands matamores nommés Sarkozy ou Merkel ont copieusement et « imprudentiellement » truffé de bombes à retardement en proclamant ad nauseam depuis deux ans que leur seul et unique combat, leur « lutte à mort » de dévoués chevaliers templier et teutonique de la zone euro-héroïque, tenait en trois lettres, ou plutôt en une seule, dite trois fois, comme il se doit, comme AhAnAnt, comme hArAssAnt, comme AcAblAnt, comme AnéAntissAnt. Tout ça mute en psalmodie trAcAssAnte, en litanie bAvAssAnte, puis en pitrerie jAcAssAnte pour finir dans un petit éclat de rire, Ahahah, en cri de chute dans l’escalier de notre couple de Croisés du triple A, du triple menton et du gras double : Ah ah ah…

  49. Nous sommes tous des dissidents !

    Lorsque j’écoute les hommages à Havel c’est ce que ça m’inspire.

    « Ce sont des logocraties…. » ce ne sont pas seulement quelques apparatchik en haut entourés de militaires..

  50. Cacher les vérités voilà l’obligation des acteurs financiers.
    C’est pourquoi aucun systeme monétaire nouveau ne verra le jour avant une guerre destructrice.
    C’est pourquoi l’augmentation des dettes va aller de l’avant.
    C’est pourquoi la BCE va intervenir massivement.
    C’est pourquoi les états européens seront bientôt endettés à 200 %
    C’est pourquoi vos valeurs ne valent rien , elles sont suspendues à la dette , qui est elle même suspendue au bout du revolving avant qu’il ne se transforme en revolver.
    Ces acteurs attendent votre mort pour rafler vos mises et se mettre à jour .

  51. Juste une boutade, que François Leclerc voudra bien me pardonner, si elle parvient à ses yeux (ou juste un œil quand il s’endort à moitié)

    FRANCOIS LECLERC

    Un caractère

    Ce supposé «bon vivant» par l’auteure de ces lignes offre au voyeur d’images et de textes tout d’abord un visage rond agrémenté d’une barbe poivre et sel et de lunettes confortables qui semblent tempérer la redoutable sagacité bien affûtée du personnage.

    François Leclerc le bien nommé par prénom et nom plonge quotidiennement ses instruments de chirurgie ou de cuisine dans le cœur fondu des événements, qu’ils soient une centrale atomique ébranlée ou le système monétaire international.

    Il avoue y repaître sa consommation de faits destinés à nourrir à la fois la réalité et son analyse de notre environnement et ce avec un discernement gourmet. Il sait y extraire pour nous parfois les morceaux les plus goûteux, mais le plus souvent les plus en voie de décomposition grâce à son style plaisamment érudit.

    Ce piocheur expert des salmigondis financiers nous invite, en même temps que son hôte blogueur, à tenter de comprendre et qui sait réenchanter le monde qui, combien de temps encore, nous tolère pour une courte vie.

  52. François Leclerc signale plusieurs fois le « réalisme des marchés ».

    A mon avis, c’est d’abord attribuer à ces derniers une cohérence et une action concertée.
    Hors, nous avons pour la grande majorité affaire à des individus, entités qui ne se concentrent que sur leur profit. Elle ne semblent coordonnées que par l’effet moutonnier bien connu qui les invite à aller où va la majorité d’entre eux, c’est-à-dire vers la gamelle désignée par un ou deux zinzins connus ou la presse de bourse, ou les rumeurs…Ils sont de toute façon prêt à se jouer les uns les autres pour gagner chacun seul et tant pis pour les autres.
    C’est, nolens volens, continuer l’idéologie libérale qui veut le Marché comme une entité, une force politique organisée. Alors, que nous avons à faire à la plus belle collection d’égoïsmes insoucieux de tout sauf de leur appétit.

    Par ailleurs, l’inclination vers laquelle penche « le Marché », et qui sanctionnerait les politiques de l’UE, n’est en réalité pas du tout connecté au Merkozy ou autre inventions de journalistes,
    Comment peut-on penser que les spéculateurs ne salueraient pas l’arrivée permanente de bonnes grosses reconnaissances de dettes que se bousculent pour signer nos « responsables » de l’intérêt général ?
    Leur intérêt, où plutôt l’inquiétude qui les tord tous est que les banques, que la dette privée des banques et autres détenteurs de junk bonds devient de plus en plus insoutenable, car se rapproche le moment où il faudra payer ou faire faillite. Et ils ont bien conscience que la dette publique n’est que de la dette privée reformatée, reproduite dans un autre contexte, ou pas reproduite si le volume financier d’origine est vicié…

    Mais il évidemment plus simple, plus « incarné », et moins dangereux de dauber encore et toujours sur la dette publique.

    1. Merci David, cette vidéo est un vrai régal pour les oreilles, je la fais circuler sur ma page face-book, (suis pas très connue, mais, c’est pour mes neveux et nièces.)

  53. Reconnaissons à cette Crise le mérite de reposer toutes les questions, du genre kantiennes, d’où venons nous, où allons nous, et que pouvons nous espérer. Et bien cela est resté de l’ordre de l’abstrait pour des générations d’étudiants, mais maintenant, la question, elle devient cruciale.

    Ca me rappelle le film sur les arachnoides, lorsque les jets de plasma détruise le vaisseau devant la jeune pilote.. bénin et sans conséquences ! mais comment nos stratèges ont-il pu se planter à ce point ?

    Chaque soir je m’endors avec l’idée que tout est foutu… du singulier à l’universel, question de temps, à court terme, long terme, moyen terme… c’est gai. Dans certains lieux du social, on ne s’en fait pas trop.. pourtant.

      1. http://www.youtube.com/watch?v=J__-WfOgseA&feature=related

        Minute 8 mn : Someone made a big goddam mistake !

        DELADIER
        This isn’t random or light.
        Someone made amistake…!

        ZANDER
        That’s it, we’re empty ma’am !

        Out the front screens, a blast from below hits George Marshall amidships
        and it reels into Yamamoto. Both starships begin to burn.

        DELADIER
        Someone made a big goddam mistake !
        Get us out of here, Number 1 !

        Carmen dodges past burning ships, avoids collision with Dauntless,
        and then KA-WHAM ! they’re hit. Carmen flies out of her
        station and into CAMERA hard.

        http://www.imsdb.com/scripts/Starship-Troopers.html

  54. Lundi 19 décembre 2011 :

    L’ex-chef du FMI, le Français Dominique Strauss-Kahn a effectué lundi à Pékin son retour à la vie publique dans un forum économique au cours duquel il a comparé la zone euro à un « radeau sur le point de sombrer », en refusant de commenter ses propres déboires.

    « Nous voyons les pays européens passer d’un plan de sauvetage à un autre, d’un sommet de la dernière chance à un autre, toujours sans admettre les pertes, toujours sans permettre une reprise de la croissance et toujours en échouant à restaurer la confiance », a déclaré M. Strauss-Kahn.

    « Avec la récente tempête, le radeau semble ne plus être assez résistant », a-t-il affirmé en parlant de l’eurozone. « Le fait que l’euro soit encore au milieu de la rivière et que l’union budgétaire ne soit pas réalisée le rend très très vulnérable, et le radeau semble sur le point de sombrer ».

    http://www.boursorama.com/actualites/dsk-pessimiste-sur-l-eurozone-fait-a-pekin-son-retour-a-la-vie-publique-dc1c556eafb10727a2fe4cff12ed896b

    1. Plus loin de chez vous il n’y a plus meilleur tombeur que moi,

      La bien folle union budgétaire qui ne donne pas plus meilleur profilage,

      Un plus grand tombeur peut-il vraiment bien restaurer la confiance des dames ?

      Les bons conseils de tombeurs alors que je ne sais pas mieux marcher sur les eaux.

      « Qui n’a jamais voulu se faire une bonne devant un autre beau derrière ? »

      Après la bonne femme de l’année sur les magazines.

      1. Comparer les dirigeants de l’euro à des « capitaines de radeau  » n’est pas très gentils.
        entre radeau et pédalo, va falloir choisir autre chose!

  55. Un petit entretien d’Edgar Morin où l’on parle du temps, de la vitesse, de l’urgence qui tue toute réflexion politique, absence de vision, gestion du quotidien…
    L’idéal de la société occidentale – « bien-être » – s’est dégradé en des choses purement matérielles, de confort et de propriété d’objet. Et bien que ce mot « bien-être » soit très beau, il fallait trouver autre chose. Et quand le président de l’Equateur Rafael Correa a trouvé cette formule de « bien-vivre », reprise ensuite par Evo Morales (le président bolivien, ndlr), elle signifiait un épanouissement humain, non seulement au sein de la société mais aussi de la nature. L’expression « bien vivir » est sans doute plus forte en espagnol qu’en français. Le terme est « actif » dans la langue de Cervantès et passif dans celle de Molière. Mais cette idée est ce qui se rapporte le mieux à la qualité de la vie, à ce que j’appelle la poésie de la vie, l’amour, l’affection, la communion et la joie et donc au qualitatif, que l’on doit opposer au primat du quantitatif et de l’accumulation. Le bien-vivre, la qualité et la poésie de la vie, y compris dans son rythme, sont des choses qui doivent – ensemble – nous guider. C’est pour l’humanité une si belle finalité. Cela implique aussi et simultanément de juguler des choses comme la spéculation internationale… Si l’on ne parvient pas à se sauver de ces pieuvres qui nous menacent et dont la force s’accentue, s’accélère, il n’y aura pas de bien-vivre. —
    Se mettre en arrière pour supporter le « progrès »…

    1. @Un naïf
      Ou ‘faire un pas de coté’ comme dit Gébé dans l’an 01…
      Merci pour cette info, passionnant Edgar Morin !

    1. Pffffff… Quand je vois ça, je me dis qu’une Europe ne sera plus jamais possible, au moins pendant plusieurs générations…

    2. ais Madame Kremastinou, directrice du Centre de Prévention a fourni une explication supplémentaire, s’adressant aux journalistes. Depuis quelques explication supplémentaire, s’adressant aux journalistes. Depuis quelques mois, il y des dizaines (voire plus) d’individus qui se font contaminer de leur propre gré. Le but ? Le devenir et se déclarer officiellement séropositif afin de recevoir par la suite une prestation spécifique s’élevant à 600 euros par mois, une des rares prestations que les réformes de choc des Mémorandum n’ont pas (encore) supprimées. C’est plus que nombre de nos salaires encore perçus, un comble !

      « Un comble !  » Oulah… ok, 54 % de séropos déclarés et donc pensionnés en plus sur un an, plus une prostitution galopante.. mais y’en a, comme cette Mme Kremastinou, qui n’hésitent à faire dans le trash et le choc, Sida, régime pain sec pour les travailleurs « sains », aides aux malades, argent, malades « resquilleurs »… hautement explosif ce genre de mélange… et je suis pas certain que ça serve à terme la cause des séropos ni celle du petit peuple grec ce genre « d’infos » de caniveau. J’espère qu’elle sait ce qu’elle dit et ce qu’elle fait. Il serait bon que notre Tintin en Grèce enquête sur ce drôle de buzz…

      1. Bertrand, Nerima, je me rallie volontiers à votre petit club des interrogatifs soupçonneux : mais que fait la police ?

  56. Avec le système tel qu’il est analysé par Paul, même si on arrivait à obtenir de la croissance qui est l’un des 2 volets contradictoires espéré (avec la réduction des déficits), cela ne servirait à rien.
    En effet, le fruit de toute croissance étant immédiatement capté par la finance, il n’y aurait donc pas de création d’emplois et donc pas de rentrées fiscales supplémentaires…
    (La fameuse relance sans emplois)

  57. Tentative de QE à l’européenne confirmé par M.Dragui !

    La BCE prête aux banques à 1% sur 3 ans qui rachètent des dettes souveraines à 5-6%, entre temps ce sera la règle d’or pour tout le monde en mars 2012 et on lâche un peu de lest sur les banques, donnant donnant…
    La suite : les Banques Centrales des pays européens qui apporteront 150 – 200 milliards au FMI sur simple écriture, du « financement monétaire » non de la BCE mais des BC européennes (ce n’est pas encore fait mais…)

    La BCE garde les cuisses propres, Dragui maintenant son « indépendance » et « respectant » ses statuts, l’euro baisse, les taux Italiens et espagnols aussi.
    Moment important.

    1. Dragui :
      ____
      Au cours des trois premiers mois de 2012, quelque 230 milliards d’euros d’obligations bancaires arriveront à échéance, de même que 250 à 300 milliards d’euros d’obligations souveraines et plus de 200 milliards d’euros d’obligations à collatéral.
      « Par conséquent la pression que connaîtront les marchés obligataires sera vraiment très, très importante, si ce n’est sans précédent »
      ____

      Raisons pour lesquelles je pense que les 200 milliards de prêts au FMI seront du « financement monétaire »…

  58. J’avais envie d’aborder ce soir un sujet plus réjouissant, le sexe…. J’entends déjà les « oui mais…. » mais enfin, ce n’est pas le topic du blog. Oui, mais…

    Je pense qu’on n’a jamais dépeint avec sûreté et/ou délire, la véritable Aphrodite, ou la véritable Venus, confondue avec volupté, or c’est bien davantage que cela (ou le véritable Hercule pour ces dames…). Les courbes de Venus, ce corps généreux se confonde avec la volupté qui n’est finalement rien, qu’une sensation vague, une sorte de nirwana évanescent, – surgissent les nymphes et naïades et autre Botticelli. Et autres Raphaels etc, comme dirait Céline qui lui a approché le mystère, il est facile de s’exciter sur des réminiscences… et c’est farci de réminiscences que l’homme moderne va « tirer son coup ». La véritable folie des corps c’est bien davantage que l’opium pour un chef de gare. Lui avait vu, il aimait jusqu’au délire…

    Bref… personne n’a vu, je crois, car cela ne peut se voir, la séduction qu’il y a dans l’oeil d’aphrodite, ce concentré de beauté raffiné et de.. enfin rien que cet oeil est d’une séduction si puissance qu’il est impossible à jamais d’en détacher le regard. La question de la séduction ne peut se rendre en peinture, art, elle ne peut qu’être imaginée. Et je me demande à quel point notre société est vraiment « libérée » sur le plan des moeurs, c’est là où je voulais en venir, finalement le sujet est toujours tabou, et l’on rejette ce qui est de l’ordre du corps dans les catégories « X », et là c’est du grand n’importe quoi sans âme, et quand-même une sorte d’égout. Mais, en revanche il est sans doute impossible de filmer humblement cela, car cela induit cette notion de voyeurisme. Donc, ce qui est de l’ordre du sexe reste dans la sphère privée et finalement ne regarde personne. C’est privé. Voilà une grande distinction entre privé et public, de sorte qu’on ne peut décemment filmer un « véritable » amour en acte, enfin et que le corps est quand-même montré qu’avec réticences au cinéma, et milles préventions…

    Je pense qu’il y a là un tabou… la sexualité répugne toujours au pouvoir, car elle fait désordre, mais comme croyait pouvoir le dire Foucault, elle était plus libre au moyen âge que maintenant. Rendre cette partition musicale de la séduction, l’art le plus difficile qui soit. La beauté est elle séduction ? Platon, le banquet. Je pense que même cet apex de la beauté à été perdu, sauf par Wagner et Hugo.

    1. @ Lisztfr

      Et je me demande à quel point notre société est vraiment « libérée » sur le plan des moeurs, c’est là où je voulais en venir, finalement le sujet est toujours tabou, et l’on rejette ce qui est de l’ordre du corps dans les catégories « X »,

      Je pense pareil, en parle parfois ; dire n’ est pas être. Et ce n’ est pas quinze jours de vacances par ci par là, au soleil pour les plus chanceux qui font une vie sexuelle épanouie, loin de là.
      La séduction, le sexe, sont des choses qui ont besoin de temps, de disponibilité, or on sait que dans nos sociétés, ce sont là choses assez rares.
      Il y a à dire quand à ce sujet, en effet.

    2. Là j’en reviendrais à mon Stiegler et à la « liaison des pulsions ».

      Autant je peux suivre un Rifkin sur l’empathie, et concevoir que l’empathie entre personne confine assez vite à l’indicible, autant notre chère biologie a mis en pulsion des mécanismes fort (pour assurer notre reproduction) qui me semblent fixer deux domaines, tous deux hautement modulés par la société en question (à méditer pour parler des hominidés et des cousins — bonobos etc.).
      Dans le domaine de la société « publique », il y a liaison des pulsions, sublimation (vous y êtes en plein via Wagner, Hugo, je ne chercherais pas plus de Werther en vous que nécessaire…).

      Je veux bien croire que la neuro-biologie trouvera des ingrédients analogues dans d’une part notre « conatus », dans notre « énergie libidinale » qui nous fait  » agir pour sublimer » (air énormément), et dans, d’autre part, les mécanismes d’excitation sexuels proprement dits.

      Mais les mécanismes en question agissent en passant la barrière des pulsions de façon « hystérérique », avec un effet d’auto-entrainement dont l’orgasme est un sommet.
      Je crois que le néo-cortex n’a alors pas un choix énorme. Il faut respecter une limite « grise » pour ne pas aller dans la terre des pulsions. Mon point est que cette limite est FORCEMENT « grise », ou floue. Ceci n’empêche pas que dans une société donnée, il y ait un corset qu’on peut juger excessif sur les questions sexuelles. Mais la limite grise n°1 ne fera « que » se déplacer à une limite « grise n°2 » si un « mai 68 » survient entre temps.
      (je viens d’aller voir le « Urgence crier » d’après Alessandro Benedetto par Ph Caubère. quel théâtre (!), mai 68 y fait voir ses limites…).
      Comprendre la nature floue voire trompeuse des « luttes de libération » sexuelle passe à mon avis par le fait d’intégrer qu’il n’y a pas de but assignable, qu’il y a « forcément un défaut » ou comme (re) dit Stiegler, « un défaut qu’il faut », il me semble que c’est par excellence le cas où cela s’applique, où la mise en oeuvre de sens et de système associé étant impossible (la réciprocité n’existe là que en marge de l’excitabilité, non au coeur du vécu), le mécanisme culturel de contrôle des pulsions se retire. Nous sommes donc juste des humains coincés entre les techniques et les pulsions. Nada mas, mais l’infini est le tout petit machin coincé entre les deux.

      1. « Nada mas, mais l’infini est le tout petit machin coincé entre les deux. »

        ses ailes de géant l’empêche de voler …

        oui, c’est étrange, les hommes tels des Phénix , capables de sublime sont aussi capables de se ruiner les uns et les autres . Comme si l’intelligence ne suffisait pas . Ou bien, serait-ce inhérent à l’être humain, qui comme les dieux ne conçoivent leur vie que sous la forme du conflit ? ce serait sur ce terreau conflictuel, de morts et de renaissances, que s’opère une perpétuelle existence .
        Bon, c’est vrai qu’il n’y a pas grand chose à faire dans un univers absurde ou vain , ou vide .
        Chacun n’ayant qu’à croitre , à l’infini … mais selon quel(le) Mode ?

      2. Je crois que tout le monde considère que la lutte de libération sexuelle est terminée, il faudra y revenir… mais dans le même ordre d’idée on pense que la démocratie est achevée etc. L’autre idée est que ça n’est jamais terminé.

        Aparté : Non ça n’a pas démarré comme ça, pas exactement… (suite ce soir)

  59. Lundi 19 décembre 2011 :

    Dette : la zone euro apportera 150 milliards d’euros au FMI.

    Les pays de la zone euro se sont mis d’accord lundi pour apporter 150 milliards d’euros au Fonds monétaire international afin d’aider indirectement les pays en difficulté de l’union monétaire, a annoncé à l’AFP une source gouvernementale.

    Il y a un accord sur un montant de 150 milliards des pays de la zone euro, a déclaré cette source à l’issue d’une réunion téléphonique entre les ministres européens des Finances, se disant confiant dans la capacité de l’Europe dans son ensemble d’arriver à une contribution totale de 200 milliards d’euros.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Dette_la_zone_euro_apportera_150_milliards_d_euros_au_FMI_191220111912.asp

    1- Dans les semaines qui viennent, les Etats membres de la zone euro vont emprunter 150 milliards d’euros sur les marchés internationaux : les Etats membres de la zone euro vont donc se surendetter encore plus.

    2- Ensuite, les Etats membres de la zone euro vont prêter ces 150 milliards d’euros au FMI.

    3- Enfin, dernière étape, le FMI va voler au secours des Etats membres de la zone euro : le FMI va leur prêter ces 150 milliards d’euros.

    4- Conclusion : les Etats membres de la zone euro apportent 150 milliards d’euros au FMI, pour qu’ensuite, le FMI puisse aider les Etats membres de la zone euro en leur prêtant 150 milliards d’euros.

    Des pointures.

    Des cerveaux.

    Des génies.

    Des épées.

    1. Ben, BA, l’ensemble des pays de l’Europe hors GB, ce qui fait quand 26 états, cad en fait toute l’Europe, pays de la zone euro et hors zone euro, se sont tous rangés derrière l’euro.
      Et ils ne l’ont fait que pour vous !
      Vous qui nous expliquez depuis des mois et des mois que l’Europe n’était qu’un ramassis d’états égoïstes centrés sur leurs intérêts nationaux, que jamais il n’y aurait de solidarité et que quand il faudrait apporter des capitaux à ceux en difficulté tout exploserait, vous devriez être content devant une équipe aussi soudée.
      Et voilà que vous nous expliquez que ce sont tous des irresponsables, des idiots…
      Vous devez avoir encore déjoué un vilain subterfuge de l’Allemagne, qui jamais selon vous n’acceptera de jouer le jeu de l’euro, heureusement que vous êtes là pour nous mettre en garde contre cette bande d’inconscients, merci.

      1. Mais si il y avait de la solidarité entre les peuples européens, il y aurait des DONS au Portugal, des DONS à l’Irlande, des DONS à l’Italie, des DONS à la Grèce, des DONS à l’Espagne.

        Vous comprenez ça ?

        La marque de la solidarité, c’est de DONNER dans le pot commun pour qu’il y ait ensuite une redistribution aux plus pauvres.

        Vous comprenez ça ?

        La marque concrète de la solidarité, c’est de DONNER une partie de son argent pour aider les plus pauvres.

        Or que voyons-nous ?

        Depuis le début de la crise, nous voyons que les Européens riches refusent de DONNER pour aider les Européens pauvres.

        Depuis le début de la crise, nous voyons que les Européens riches refusent de DONNER une partie de leur argent pour aider les Européens pauvres.

        Mais, en revanche, les Etats européens riches ont décidé de PRETER de l’argent aux Etats européens pauvres : ce faisant, ils ont aggravé la situation.

        Résultat :

        – Depuis le début de la crise, le sort des Etats européens pauvres ne cesse d’empirer.

        Depuis le début de la crise, nous voyons que les Européens riches refusent de PAYER pour faire passer le budget de l’Union Européenne de 1 % du PIB de l’Union Européenne à 1,11 % du PIB de l’Union Européenne.

        Résultat :

        – Le budget de l’Union Européenne restera à seulement 1 % du PIB de l’Union Européenne pour toute la période 2014-2020. Par comparaison, le budget d’une nation comme les Etats-Unis d’Amérique est de 25,3 % du PIB des Etats-Unis. C’est un signe qui ne trompe pas : c’est le signe qu’il y a une solidarité entre les citoyens des Etats-Unis.

        Il n’y a pas de solidarité entre les Européens riches et les Européens pauvres.

        Il n’y a pas de solidarité entre les Etats européens du Nord et les Etats européens périphériques.

        Il n’y a pas de solidarité supranationale.

        Le cadre maximal du consentement à l’impot est le cadre national.

        Le cadre maximal du consentement à une décision de la majorité est le cadre national.

      2. Ah, faire fumer la rotative pour donner du papier sans valeur, voilà votre solution, ainsi vous être un ayatollah des méthodes anglo saxonnes, créons, créons, donnons, donnons…creusons, creusons.

      3. Serge écrit :

        « faire fumer la rotative pour donner du papier sans valeur, voilà votre solution »

        Mais non !

        Je n’ai jamais dit ça !

        Vous le faites exprès ?

        Non, franchement, vous le faites exprès ?

  60. http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/12/19/la-zone-euro-renflouera-le-fmi-a-hauteur-de-150-milliards-d-euros_1620630_1581613.html#xtor=RSS-3208

    Quelle usine à gaz!!! Tout ça pour que la BCE n’enfreigne pas l’article 123 du Traité de Lisbonne…

    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/traite-de-lisbonne-article-123-le-75113

    DSK (ancien directeur du FMI) a d’ailleurs donné le coup de pied de l’âne depuis la Chine en disant que le radeau était sur le point de couler, car les deux capitaines autoproclamés français et allemands ne se comprennent pas et poursuivent chacun des buts différents.
    http://www.liberation.fr/politiques/01012378513-dsk-est-de-sortie-a-pekin

      1. Je ne connaissais pas cette expression !
        Encore moins la ‘théorie’ de Taleb appliquée à la finance…
        Quel est l’intérêt de cette banque en ligne (Saxo) d’annoncer des probabilités ‘farfelues’ ?
        Mise à part l’intérêt de faire parler de soi !

      2. @ kercoz
        Contre pub sur Taleb, pourquoi pas.
        Mais sinon, qui ferait passer l’idée auprès d’un public assez grand que « prévoir avec des stats ne sert à rien ». Du moins avec les stats usuelles gaussiennes, celle du « médiocristan ».
        Ayant tangenté avec des gens qui ont fricoté scientifiquement avec Mandelbrot, je ne pense pas qu’il y ait eu un autre canal de résonance pour faire connaitre cette idée, qui a pourtant des conséquences pas si bêtes : il faut se penser comme « résilient systémique » et non comme cybermachine disposant des feebacks qu’il n’y aurait qu’à multiplier.
        Ce n’est pas sans rapport avec l' »infinitisation » ou la « sublimation ». Il ne me déplairait pas que les « sciences humaines » donnent un nom à ces arrangements et ces moteurs intrinsèques, et que les sciences « dures » retrouvent par un autre bout de la lorgnette des choses du même acabit.
        Taleb en science à éviter ? Alors en sciences humaines, on pourrait faire une longue liste de gens « à éviter », et qu’on lit pourtant.

      3. @Timiota :
        Je suis désolé , mais ce type a hérité de la bibliothèque et des ecrits de Mandelbrot (si je me rappelle bien) …..et tout ce qu’il pu en tirer c’est ce concept débile ….Comme pour le « papillon » qui est carrément le contre argument sur le Chaos , puisque l’interet de la complexité t des equa diff c’est la grande stabilité des zones de solution .
        J’ ai lu Taleb , qd j’etais en recherche sur des ecrits sur le thème de la complexité …mon seul souvenir c’est du vide , de la frime , de la littérature …en gros de l’arnaque …….meme chose a un stade moins marqué pour E. Morin d’ailleurs Le problème ce n’est pas qu’ils ne disent pas grand chose , c’est qu’ils occupent une place et temps que les gens ne mettront pas sur les ecrits plus pertinents .
        Bourdieu disait que les » Faits divers » sont faits pour faire diversion …. les people aussi .

      4. Pourquoi veux tu qu’ un gus qui a un pied de grue et un cursus comme le sien « travaille » ?
        Meme pas antropo (sauf par les gènes de son pere), juste « philosophe -mathematicien _economiste » ! une ref quoi ! ..gdes ecoles pas trop dues qd tes 2 grands parents sont ministres ! juste un trader par népotisme
        Lis son bouquin pour juger du vide .
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Nassim_Nicholas_Taleb

      5. On est d’accord, Mandelbrot ne peut plus nous offrir le contrepoint aux sublimes objections de Maître Kercoz sur le vilain petit canard Nassim. Quel dommage…

      6. @ kercoz

        Pondez-nous donc un livre sur la complexité pour que nous puissions juger et comparer vos idées à celles de Taleb ou de Morin, ces grands arnaqueurs…et si possible, dans un style clair et compréhensible…

      7. @ Kercoz, Vigeron,

        Bonjour,

        In Memoriam

        http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/mathematiques-1/d/benoit-mandelbrot-le-pere-des-fractales-est-decede_25626/

        Par-delà l’article, l’interview, l’image fractale en bout d’article fait songer au plafond de de verre, à la caverne, à ces cieux qui limitent nos structures individuelles et collectives, d’affect également..

        T’y laisse pas trop chambrer Kercoz, bon jus ne saurait mal veillir, et chacun dans sa sphère a et est plein de bonnes raisons et volontés, au suggestif du pluriel imparfait ?

        Vigneron, faut-il que t’ai soie un caillou eaux deux coeurs pour ainsi dur en dalle chat touiller ? Poon ! lol

        Fractal Music
        http://www.youtube.com/watch?v=RcIrc9aE7Vs

        Deux aria vema..et un coup d’pif ?

      8. @kercoz

        Il faut être systémique au carré, peut être. Ce que Taleb propose pour sortir d’un certain cadre n’est pas génial, ni juste, etc. mais a du bien rencontré un public, quel que soit son ascendance et son compte en banque.

        Après, on en est un peu comme avec Freud ou Foucault : ça a tout imprégné, ce qu’il dit est devenu évidence sur de grands flancs (mais pas tous), et je peux aussi trouver justifié bien des piques d’un Onfray ou d’un Mandosio contre ces deux là, sans parler du traitement de l’autisme à la Bettelheim pour cause freudienne.

        La notion que les moyennes ne « servent plus » est un flanc devenu évident du fait que des pans entiers du scientismes ont été mésusés et discrédités (« plus belle la vie avec le progrès » cf. Michea).
        Il faut joindre à une critique des idées une pesée de leur influence et un questionnement sur leur succès dynamique. Et quel tabou doit-on mettre alors ? pourquoi se refuser d’inclure par exemple le show biz dans une analyse de la société, par exemple, domaine dont les fluctuations insensées valent bien celle des marchés et du HFT ?
        A ce titre, les idées de Taleb portent un sens, peut être assez détaché de leur sens premier/littéral, mais c’est à regarder.

      9. @Fod et Timiota:
        Je n’ai pas besoin d’écrire un livre sur mes « idées » , puisqu’elles ne sont pas miennes . Gleick, Ekeland , Prigogine , Dahan , Dalmedico, Chabert , Chemla , Letellier , Buzzi …ont suffisamment ecrit là dessus des textes pertinents et SCIENTIFIQUES . De plus , en Lisant Gleick , par ex on constate que le concept est abordable sans trop descendre a la litterature de gare.
        Mandelbrot est un scientifique qui a fait merveille sur les fractales et bossé sur le hasard . De mémoire , vers 95 il etait deja vieux etme semble avoir été récupéré par les financiers pour faire de l’ alimentaire . Mais les fractales ne sont qu’une partie de la th.du Chaos qui lui doit beaucoup.
        Pour Morin , vous ne verrez jamais le terme « Chaos » ds ses textes . Pourtant , il etait aux states qd pullulaient colloques et exposés sur la th.du Chaos … Il passe l ‘intro de sa 2e ed de « paradygme  » a tenter de justifier une priorité par des ref exogènes … C’es d’ailleurs fort dommage , sa thèse sur l’ homminidification par la complexité tiendrait mieux la route si elle s’appuyait sur un support math.
        Pour « conte -pub » sur Taleb , c’etait juste pour qu’on ne prenne pas mon lien humoristique pour une pub commerciale …au contraire , faut lire Taleb , il a de l’humour il est elegant , bien élevé , mais c’est creux …il ne fait qu’exploiter un seul concept de Mandelbrot .
        Ce qui gonfle , c’est que qd on lit un « ancien » , on avait une idée par page ou par chapitre …et on se dit que le gus etait débile ! avec ce bouquin , il aurait pu n faire 30 de bouquins .
        @Timiota:
        Pour développer l’idée majeur qui découle de la decouverte du Chaos , on s’attaquerait a du super-lourd ! puisque la principale info qu’apporte ces math c’est qu’un système pour etre fiable et stable doit se passer (pour un systéme humain -économique) du « gain de productivité » …du moins le limiter au maximum pour que le groupe puisse s’auto-organiser …

      10. @ Kercoz et Timiota
        Je ne me suis jamais intéressé aux fractales de Mandelbrot, ses applications aux prédictions boursières ne me passionnant pas. Jusqu’à un passé récent où j’ai appris qu’ils apparaissaient quasi-systématiquement juste avant un changement de phase en physique (cf. par exemple « Auto-organisation, criticité et temporalité » de Jean Petitot).
        Je viens d’y trouver de l’intérêt dans un autre domaine: une société est harmonieuse si l’individu voit la collectivité comme la société voit l’individu. Ceci implique que la société est de nature fractale. cf. la file utopie réaliste pour plus de détails.

      11. Les cygnes noirs sont une absurdité .. malheureusement j’ai oublié pourquoi 🙂

        Je suis contre cette théorie, ma démonstration figure sur le blog. Mais j’ai un trou de mémoire.

        Je suis contre toutes ces idées de complexité et d’inconnaissable, par principe car elle sont une démission de l’esprit, et de la science (comme les substantifs pluriels chez Flaubert), bref, partir du fait qu’on renonce devant la complexité est une abdication injustifiable.

        D’autres part ce que Jorion caractérise pas complexité est quelque chose de spécialement rendu complexe à titre d’escroquerie, visant des naifs. C’est tout. C’est l’arnaque des clauses abusives comme dans le TCE, c’est fait exprès pour tromper alors oui on a construit du complexe ou de la tartufferie à dessein ça ne signifie pas que désormais le monde est trop complexe pour être compris et géré.

      12. @ kercoz

        Pour Morin , vous ne verrez jamais le terme « Chaos » ds ses textes . Pourtant , il etait aux states qd pullulaient colloques et exposés sur la th.du Chaos

        Vous faites erreur. Il en parle dans le tome 1 de La Méthode dans la 1ère partie : L’ordre, le désordre et l’organisation.

      13. @ lisztfr

        Là encore, il faut nuancer. Il ne faudrait pas sous prétexte d’une complexité manipulatrice du genre « c’est trop compliqué pour que vous y compreniez quelque chose. Laissez tomber ! On va s’en occuper à votre place. » dénier toute existence à la réalité de la complexité et à la complexité de la réalité.

        Si nous mettons de côté le discours manipulateur, les thèses sur la complexité sont assez convaincantes pour juger de leur pertinence. Dès lors, il ne s’agit pas d’une démission de l’esprit, mais de la reconnaissance de nos limites à un instant T, et surtout de notre incapacité insurmontable à prédire l’avenir.

        À force de scientisme et d’une volonté forcenée et orgueilleuse à vouloir tout dominer, nous renforçons notre propension à la certitude, mais perdons en scepticisme. Le « je suis sûr que » remplace le « peut-être que », et nous fait prendre des risques inconsidérés en nous conduisant droit dans le mur. Les forces destructrices de l’hybris sommeillent derrière Prométhée. Notre époque nous en apporte chaque jour des preuves éclatantes.

        La complexité est là pour nous remettre à notre juste place et nous rappeler que nous sommes un simple maillon dans l’écosystème, et non pas l’écosystème à nous tout seul. Elle nous évite aussi de tomber sous le joug manipulateur des discours réducteurs et simplificateurs des « y faudrait que… », « y-a-qu’à… », « y faut qu’on… ».

        Dès lors, la reconnaître n’est pas une démission de l’esprit, mais au contraire une preuve de lucidité de ce même esprit qui ne se prend plus pour Dieu et qui accepte l’idée qu’il n’est pas au centre de l’univers. Elle nous oblige à un peu plus de respect et d’humilité, et comme l’a écrit Einstein, « des hommes reconnaissent alors quelque chose d’impénétrable à leur intelligence, mais connaissent les manifestations de cet ordre suprême et de cette Beauté inaltérable.»

      14. Qu’est ce qu’ils viennent faire ici les « substantifs pluriels de Flaubert » ??? Ils sont pas beaux, pas pertinents ses substantifs pluriels dans la Bovary au Gustave ???

        Pour en goûter la douceur, il eût fallu, sans doute, s’en aller vers ces pays à noms sonores où les lendemains de mariage ont de plus suaves paresses  Dans des chaises de poste, sous des stores de soie bleue, on monte au pas des routes escarpées, écoutant la chanson du postillon qui se répète dans la montagne.ls.

      15. Lisztfr, qu’est-ce que fichent donc là les « substantifs pluriels de Flaubert » ??? Sont pas beaux, pas pertinents, pas had hoc, les « substantifs pluriels » du Gus dans sa Miss Bovary, Mister Bovary ???

        Pour en goûter la douceur, il eût fallu sans doute, s’en aller vers ces pays à noms sonores où les lendemains de mariage ont de plus suaves paresses ! Dans des chaises de poste, sous des stores de soie bleue, on monte au pas des routes escarpées, écoutant la chanson du postillon qui se répète dans la montagne.

  61. Jean Ziegler : «Les spéculateurs devraient être jugés pour crime contre l’humanité»
    Les ressources de la planète peuvent nourrir 12 milliards d’humains, mais la spéculation et la mainmise des multinationales sur les matières premières créent une pénurie. Conséquence : chaque être humain qui meurt de faim est assassiné, affirme Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation. Il dénonce cette « destruction massive » par les marchés financiers. Des mécanismes construits par l’homme, et que l’homme peut renverser. Entretien.

  62. L’UE mendiant le plus riche du monde!!!

    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100013884/britain-the-imf-and-the-worlds-richest-beggar/

    Utiliser le FMI pour contourner l’article 123 du Traité de Lisbonne, c’est tout ce qu’ils ont trouvé…
    Ces gens ne sont pas des amis d’une construction européenne basée sur la coopération et la solidarité des peuples. Ils défendent les intérêts de leurs multinationales et de leurs banques, et pour cela ils ont besoin d’en faire payer le prix à leur peuples, et dans ce domaine le FMI a un savoir faire qui n’est plus à démonter.
    Ces dirigeants font honte à l’Europe et à leurs nations respectives. Ces dirigeants sont complices des banksters.
    http://www.citerre.org/article104mct.htm

  63. > « l’utilité des agences pour guider les investisseurs n’est plus avérée aujourd’hui »

    Faut il suggérer la création d’agences de notations spécialisées dans la notation des agences de notation ?

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